Europe: C'est le bordel un peu partout, même chez ceux qui la quitte !
Si l’on compare notre situation avec celle de la plupart des autres pays européens, on peut se dire qu’en France, jusque-là, tout va bien. Commençons par la Grande-Bretagne. Mais quelle mouche les a piqués il y a 3 ans avec le Brexit ? Bon, d’accord, la sortie de l’Europe n’a été approuvée que par une MINORITÉ ( ?) de britanniques. Oui parce que pour tous ceux qui réclament à cor et à cri le respect des décisions du peuple et la prise en compte du vote blanc, rappelons que le Brexit n’a été approuvé que par 51,9 % des votants, qui n’étaient que 72,2 %, donc avec 27,8 % d’abstention… Seule une minorité de britanniques a donc souhaité le Brexit. Mais passons, puisque c’est fait, le Royaume-Uni largue les amarres. Il en paie déjà les conséquences, sur le plan économique, dans la confusion politique la plus totale, et avec la perspective que la paix entre l’Irlande du nord et l’Irlande soit remise en question. Bravo, well done ! On peut citer Shakespeare, William : « La peste soit de l'opinion ! Un homme peut la porter dans les deux sens, à l'endroit et à l'envers, comme un pourpoint de cuir. » Ecrit il y a 400 ans, mais toujours d’actualité. Et en Italie ? Deuxième trimestre de décroissance pour la deuxième puissance industrielle d’Europe… Et la population qui continue à vieillir, et les jeunes qui continuent à partir, l’Italie perd chaque année des habitants, et va bientôt passer sous les 60 millions. Et l’Allemagne ? Le moteur économique du continent est en panne, 0 % de croissance, et puis Merkel qui s’en va, on sait qui on quitte, on ne sait pas trop qui on va retrouver, sans doute la fin de la grande coalition.La vertueuse Suède ? Il a fallu 6 mois pour arriver à former un gouvernement entre sociaux-démocrates, verts, et centre-droit depuis les élections de septembre dernier et la montée de l’extrême-droite, merci la proportionnelle. Une coalition majoritaire mathématiquement, mais pas politiquement. Comme en Lettonie. Comme aux Pays-Bas. Où à la fragilité politique commence à s’ajouter le ralentissement économique. Comme en Belgique, mais là on a envie de dire, comme d’habitude, où les nationalistes du N-VA viennent de faire chuter le gouvernement, par peur de se voir doubler sur leur extrême-droite, par des encore plus nationalistes, le Vlaams Belang. C’est pas mieux en Espagne où Pedro Sanchez gouvernait depuis un an sans majorité, profitant de l’abstention bienveillante des nationalistes catalans. Mais là c’est terminé, et les espagnols devront sans nul doute retourner voter moins de 3 ans après les dernières élections qui n’avaient pas permis de dégager une majorité stable, et qui s’étaient tenues 180 jours après celles de 2015, qui n’avaient pas non plus permis de dégager une majorité.Tout ça alors que les nuages commencent vraiment à s’accumuler au niveau mondial, des ratés dans l’économie américaine, la Chine qui ralentit, la Russie, l’Iran, la Syrie, l’Etat islamique au Sahel, etc…Pour se rassurer, on peut conclure avec encore Shakespeare: « Tout nuage n'enfante pas une tempête. »