L'épargnant qui souhaite valoriser un capital (une donation, un héritage ou une forte indemnité, par exemple) tout en le protégeant des fluctuations boursières peut le placer sur une assurance vie monosupport, aussi appelée assurance vie en euros " ou sur un contrat multisupport. Explications avec Cieleden.
Le contrat en euros : une épargne sans risque
Ce type de contrat est comparable à un compte d'épargne sur lequel le capital est garanti. L'épargnant ne court aucun risque de perte car son argent est principalement investi en obligations publiques. De plus, il est certain de faire croître son capital régulièrement car les intérêts produits chaque année (un minimum est garanti par contrat) sont capitalisés (ils s'ajoutent à la mise de départ) pour devenir à leur tour productif d'intérêts (c'est " l'effet cliquet "). L'assureur est d'ailleurs obligé de constituer des réserves pour permettre de couvrir les performances acquises année après année.
Toutefois, les contrats monosupport sont de moins en moins nombreux sur le marché. En outre, leurs frais sur versements et leurs frais de gestion sont souvent supérieurs à ceux d'un contrat multisupport.
Aussi est-il préférable de choisir un contrat multisupport, qui comporte à la fois un fonds en euros et des fonds en unités de compte, et de n'utiliser que le premier. Avantage supplémentaire, l'épargnant garde la possibilité d'affecter, quand il le souhaite, une partie de son capital à d'autres supports plus ou moins investis en actions, donc plus risqués. Grâce à l'option de dynamisation des plus-values proposée sur certains contrats, il peut même diriger automatiquement les gains générés par le fonds en euros vers des fonds financiers plus risqués, ce qui lui permet d'investir progressivement sur les marchés financiers sans entamer son capital.
À savoir : L'épargnant qui souscrit une assurance vie multisupport et place une partie de son épargne sur des supports en unités de compte (donc à risques) peut, sur certains contrats commercialisés, souscrire une garantie spécifique qui lui assure que le bénéficiaire en cas de décès percevra la totalité des versements effectués nets de frais, quelle que soit l'évolution des supports choisis.
Peut-on utiliser l'assurance vie pour se constituer une épargne de précaution ?
L'assurance vie est, en principe, un produit d'épargne de long terme. Pour autant, dans la mesure où les fonds investis sont récupérables à tout moment, partiellement ou totalement, rien n'interdit de s'en servir pour faire fructifier, sur une courte durée, des sommes qui doivent rester disponible en cas de besoin.
Dans ce cas, il est préférable de choisir un contrat sans frais sur versements (ils sont commercialisés essentiellement sur internet), qui permet d'investir immédiatement 100 % des sommes placées et de ne pas avoir à attendre plusieurs mois pour engranger le premier euro de gain. En effet, si l'assureur prélève 4 % de frais à chaque versement et offre une rémunération de 5 %, l'épargnant devra patienter plusieurs mois avant de reconstituer sa mise de départ, et près d'un an avant d'encaisser ses premiers bénéfices.
À savoir : L'épargnant qui place son épargne en assurance vie dans une optique de court terme doit choisir un contrat où la participation aux bénéfices (la part de rémunération du fonds en euros qui s'ajoute au taux minimum garanti par contrat) est acquise même pour les sommes retirées en cours