La mécanique du vide, l'expo solo de Mani
Il était temps que je revienne faire un tour par ici ! Pour commencer l'année 2019, je suis ravie de vous faire découvrir la très belle expo " La mécanique du vide " à la galerie SITIO. J'ai enfin pris le temps d'aller la voir vendredi après-midi et je ne le regrette vraiment pas !
Gros coup de coeur pour cet artiste dont je ne connaissais, jusque là, que les longues silhouettes en ombre sur les murs de Lyon ou la façade de l'exposition One shot organisée par SITIO fin 2018. Et j'avoue n'avoir pas eu le temps de chercher des informations sur son travail. Cette expo est donc pour moi une vraie découverte.
Mani n'utilise ni pinceaux, ni bombes de peinture, pas plus que des pochoirs. Lui, son instrument, c'est le stylo bille ! Il en joue à la façon d'un virtuose pour imaginer des oeuvres à la fois complexes et ludiques.
Par leurs actions désespérées, ces personnages burlesques et touchants, très humains en fait, donnent du sens à ces métaphores visuelles, pointant ainsi une certaine absurdité de notre monde, nos impuissances face à celui-ci et nos travers....
Pour cette exposition, Mani va explorer notre rapport au vide. Autant dans sa forme physique (le vertige, la chute), que philosophique (peur de la solitude, peur de la mort...) et surtout plastique (la page blanche, l'équilibre des formes...).
Mani, l'artiste au stylo Bic
Mani est un artiste de la région. Né en 1985 à Dijon, il vit et travaille à Lyon. Totalement autodidacte, c'est sur les bancs de la fac, où il préparait sa licence Arts du Spectacle - Option Cinéma, qu'il a commencé à dessiner avec ce qu'il avait sous la main : son stylo bille. C'était il y a 10 ans et depuis il ne l'a plus lâché.
Ses dessins prennent la forme très pure du Noir & Blanc avec l'enchevêtrement des traits fins du stylo bille sur un fond blanc, ont la préparation est méticuleuse : une dose de colle d'os, une dose de poudre de marbre et une grande dose de patience pour obtenir un Gesso blanc parfaitement lisse.
Au commencement de chaque oeuvre, il y a un premier trait, qui devient une forme. Puis Mani laisse son imagination guider le stylo. Il ne sait jamais à l'avance ce que sera l'oeuvre finale car il ne fait jamais de croquis préparatoire. Un peu comme si l'oeuvre se construisait elle-même. Et cela pendant des heures car il peut mettre 40 à 100 heures pour une création.
A la rencontre de Mani
Dans le cadre de l'exposition " La mécanique du vide ", la galerie SITIO vous propose plusieurs rendez-vous pour rencontrer l'artiste :
- Visite guidée de l'exposition par Mani, le 16 février à 15H
- Balade street art avec Mani et le graffeur Flo81 dans les pentes de la Croix-Rousse, le 23 février à 14H30
- Séance de dédicaces à l'occasion de la sortie du livre " La mécanique du vide ", le 28 février à 18H
Pour vous inscrire ça se passe sur le site de Superposition.
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Pour découvrir l'expo de Mani, c'est à la galerie SITIO, 3 place Gensoul, 69002 Lyon (juste à côté de la gare de Perrache). Elle est ouverte du lundi au samedi, de 10H à 18H.
Quelques images de La mécanique du vide
Je vous offre ici quelques photos de l'exposition de Mani. Vous pourrez en découvrir plus dans cet album " La mécanique du vide " de Mani. Mais cela ne peut remplacer une visite à la galerie car le travail de Mani se regarde de loin... puis de plus en plus près... pour saisir tous les détails et saisir son incroyable talent. On peut passer des heures à décortiquer les tableaux.
Alors que je cherchais ma conclusion musicale, je ne pouvais m'enlever de la tête " La mécanique du coeur " de Dionysos... Alors je partage avec vous la plus... " mécanique " : La berçeuse hip hop du docteur Madeleine.