Il y a pas mal d’années, l’écrivain de best-sellers John Grisham avait sorti « l’idéaliste » , où il décortiquait le fonctionnement des assurances privées de santé. Ainsi, en cas de maladies, des guides de procédures lambinatoires permettaient de ne jamais payer pour les maladies graves, et d’attendre que le malade meurt. Tous les employés accomplissaient leur tâche correctement, mais le système était conçu pour que leur travail n’aboutisse pas. C’était sans doute le livre le plus saisissant jamais écrit sur les sociétés d’assurance et leur fonctionnement réel, que l’on découvrait à travers un thriller.
Je voudrais rapprocher deux faits : la société d’assurances A.. vient d’annoncer une augmentation du pourcentage accordé à ses actionnaires, et si elle est efficace pour capter des clients et les faire payer, elle est beaucoup moins efficace en cas de sinistre, lâchant brutalement ses clients en cas de sinistre après de longues années de paiement fidèle. C’est une société qui a financé la montée de Macron, et a répondu favorablement à sa demande de verser 1 000 € de primes de Noël pour calmer la crise sociale.
Tout cela jette un froid terrible sur une société meilleure qui devait surgir de la privatisation générale, on a vraiment le sentiment que le privé n’est bon que pour percevoir sa part, mais disparait au moment des problèmes. C’est « prends l’oseille et tire-toi », et l’on peut trembler devant la demande politique de privatiser le système de sécurité sociale, on pourra mourir en attendant l’aide des sociétés privées.