Les fins ou débuts d’année sont souvent propices à la publication répétitive de listes de type Top ten. Tout en étant parfaitement consciente que ce genre de liste est quelque peu artificielle et déclinable à l’infini puisque chacun peut avoir la sienne à laquelle n’adhère pas forcément le voisin, pourquoi ne pas sacrifier au genre à la mode en partageant l’une d’elles, celle de Islandorigins magazine qui vous promet une rencontre avec artistes visuels les plus passionnants de la Caraïbe pour l’année 2018. Bien sûr, il est ardu de ne retenir que quelques noms parmi tant de propositions artistiques remarquables mais voici la sélection de IslandOrigins magazine, sélection qui emporte mon adhésion.
Ebony G Patterson
Photo Brian Rice
En premier lieu, Ebony G.Patterson qui, avec quelques expositions ambitieuses cette année, occupe à juste titre le devant de la scène.
Elle a présenté des expositions individuelles dans trois institutions muséales majeures, à l’Université du Michigan, au Musée d’Art de Baltimore et au Perez Art Museum Miami. L’exposition du Perez Museum a réuni des œuvres des cinq dernières années. Et à Kansass city, à Scope Park, elle a transformé une piscine abandonnée en un lit de fleurs éthérées, comme monument commémoratif pour les enfants qui souffraient d’affections incurables et qui y faisaient de la thérapie. De plus, elle a été en outre distinguée et récompensée par la Fondation Tiffany.
Ebony G. Patterson. . . . they stood in a time of unknowing . . . for those who bearbare witness, 2018.
Est – il nécessaire de rappeler que des œuvres d’Ebony G. Patterson ont été révélées en 2010 lors de Vous êtes ici et plus tard, également à Tropiques Atrium
Tania Bruguera © Tate Andrew Dunkley
Tania Bruguera © Tate Andrew Dunkley
Tania Bruguera © Tate Andrew Dunkley
L’artiste et militante cubaine Tania Bruguera a connu un mois de décembre difficile, arrêtée de nouveau par le gouvernement cubain – cette fois pour avoir protesté contre le décret 349, une loi de censure qui limiterait l’expression artistique, d’ailleurs annulé depuis. Cette expérience n’est qu’un autre chapitre mouvementé de la carrière de l’artiste dédiée à la défense des marginalisés. Plus particulièrement cette année, elle a créé une installation historique à la prestigieuse Tate Modern de Londres, au Royaume-Uni, pour explorer la crise mondiale des réfugiés et l’expérience des migrants. Visible jusqu’au 24 février 2019, cette installation comprend un plancher sensible à la chaleur, où les visiteurs peuvent se réunir et utiliser leur propre chaleur corporelle pour révéler des silhouettes de migrants. Dans une petite pièce à proximité, un gaz spécial diffusé dans l’atmosphère provoque des larmes, ce que l’artiste décrit comme de l’empathie forcée.
Angel Otero
Connu pour ses peintures murales et ses œuvres vives, à la fois abstraites et expressionnistes, l’artiste portoricain Angel Otero a élargi son cercle de diffusion. Il a débuté l’année 2018 avec une exposition individuelle Elégies au Bronx Museum. Il a également participé à l’exposition Inherent Structures du Wexner Center for the Arts de l’Université d’État de l’Ohio. La galerie Lehmann Maupin a aussi accueilli la première présentation de ses œuvres en Corée du Sud, intitulée Piel de Luna .
Hew Locke
Patriots
Hew Locke
Patriots
Le sculpteur britanno-guyanais Hew Locke a toujours exploré le colonialisme occidental et le rôle des statues publiques dans formation des identités nationales. En octobre dernier, à New York, il a dévoilé sa série Patriots , où il a transformé quelques statues historiques controversées comme celles de George Washington, J Marion Sims, Christophe Columb, Alexander Hamilton et Peter Stuyvesant en les parant d’ornements baroques mais culturellement significatifs. Ces œuvres tentent de questionner et de fragmenter l’autorité apparente de ces figures occidentales. En outre, Locke présentera ses séries récentes à la galerie Ikon, du 8 mars au 2 juin 2019. Il est également question d’un projet où Locke décorerait une véritable statue historique , celle de la reine Victoria en une divinité vaudou.
Hew Locke- Arrivants – Musée de Barbade
Photo Veerle Poupeye
De Hew Locke, on se souvient bien sûr d’Eldorado (2005) présentée dans l’exposition Infinite island au Brooklyn museum, des trois diables de Kingdom of the blind, visibles dans Global Caribbean à la Fondation Clément et plus récemment de sa participation à l’exposition Arrivants: Art and Migration in the Anglophone Caribbean World au Musée de Barbade.
Andil Gosine
Vishnu
Coolie Coolie Viens
Andil Gosine
Andil Gosine
Coolie Coolie Viens