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être #antifa, c’est aussi lutter contre le #sexisme, l’#homophobie et le #cyberharcelement (hashtag #Liguedulol)

Publié le 09 février 2019 par Mister Gdec

être #antifa, c’est aussi lutter contre le #sexisme, l’#homophobie et le #cyberharcelement (hashtag #Liguedulol)J’aurais pu tout aussi bien titrer : « quel antifascisme voulons nous, la suite. Car, il y a encore des antifas purs et durs, du genre  un peu trop proche des bas du front que nous pourchassons de notre vindicte légitime, et notamment parmi les footeux (j’aime pas le foot, bordel  : spoiler : ça rend con !)  qui dissocient dans leurs propos comme dans leurs actes au quotidien l’indispensable lutte antifasciste de la  tout aussi nécessaire lutte contre le sexisme et l’homophobie. Des gens qui se réfugient dans une attitude viriliste à deux balles, dans laquelle ils se sont enfermés, se construisant une image de gros durs pour ne pas risquer de montrer de soi-disant faiblesses face à l’adversaire, certes pas des bisounours, qui qualifieront immanquablement de « fragile » ¹ celleux qui ne se plieraient pas à leur vision binaire/machiste du monde et des rapports humains. Je ne suis pas de ceux-là. je pense au contraire que le fait d’assumer sa sensibilité particulière est une force supplémentaire, qui produit des ressources insoupçonnées, comme bien des situations de mon existence me l’ont déjà démontré. J’attire des gens bien plus intéressants que si je me réfugiais dans cette posture de sous-produit d’un quelconque  programme sur-protéiné pour mous du bulbe adeptes de la musculation outrancière. J’ai choisi l’option musclage rhétorique, à l’école de la vie. Bien m’en a pris. Car à mes yeux, le recours à la force physique est le dernier recours (bien que j’en sois capable), quand il n’y a pas d’autre choix, face à un ennemi qui n’a pas d’appétence particulière pour le débat, comme l’histoire des zouaves le démontre assez sans qu’il ne soit nécessaire d’ergoter. Dans ce cas, pas de discours, des actes. Mais Ces situations sont paroxystiques. On ne lutte pas contre le fascisme exclusivement dans la rue, au corps à corps, sans quoi ce combat particulièrement élitiste en éliminerait plus d’un.e. Tous les outils de lutte contre notre ennemi commun sont éminemment estimables. Il n’y a pas de petit combat. Aussi, je ne comprends pas ceux qui opposent par exemple, sur un autre plan, le militantisme sur internet de celui de la rue par exemple, des usines, des bureaux, des terrains de sport, des salles de concert. Tous nos apports, et en tous lieux,  sont fortement complémentaires. Ensemble, chacun.e avec nos (même petits) outils personnels, à notre portée, nous avançons, pas à pas, front contre front. No pasaran par toutes les pores de notre peau, et de nos vies…

De plus,  les têtes pensantes, cyniques et malveillantes qui arment les petites frappes de rue de leurs idées dégueulasses et de leur vision du monde si tragiquement tronquée ne s’abaissent pas à ce genre de sports « virils »… Ils ne courront pas le risque de se frotter  à nous autres, les sans voix. Trop petit menu fretin pour eux… Aussi, il convient de les combattre sur leur propre terrain, celui des idées. Et de les pourchasser jusque dans leur propres médias, et de les disqualifier. Ainsi, le combat des Sleeping Giants, qui n’est pas vraiment à proprement parler celui d’antifas, mais qui se révèle pourtant bien plus efficace que nous ne saurions l’être en réalité, privant les sites de fachos de leurs financements, m’apparait autrement plus ambitieux, à long terme, qu’un simple coup d’éclat dans ce qui n’apparaitra de toute façon aux yeux du grand public que comme une rixe entre bandes rivales. Ils ne mesureront pas forcément le niveau de convictions politiques qu’il y faut derrière. Nous sommes dans une société de spectacle, et d’images, d’immédiateté, de propagande sur l’opinion par des flashs d’infos. La preuve en est que ce n’est pas une action d’antifas qui mènera certains fachos de  la Citadelle de Lille sous les verrous, mais bien un travail journalistique d’Al Jazeera. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir alerté… Mais nous ne frappons pas à la bonne porte, et de la bonne manière, pour atteindre à davantage d’efficacité pour empêcher les fachos de nuire. Comme je l’ai souvent écrit ici, s’ils ont atteint ce niveau de visibilité dans la rue, c’est aussi parce qu’ils sont bien plus présents et organisés que nous sur les réseaux sociaux, sur internet, par leur myriade de sites, alors que nous sommes si peu nombreux à forger ce tout aussi nécessaire combat là, et cette présence là. Ils y ont installé et y nourrissent quant à eux un travail de fabrique du consentement au racisme et à leurs idées pourries, notamment par le biais de ces fakenews dont ils ont l’appétit, assez hallucinant. La banalisation du mal est devenue plus qu’attristante, et généralisée, hélas.

De plus, je ne comprendrai jamais qu’on puisse se battre contre un certain type de discriminations, en se montrant radicalement anti-raciste et anti-fasciste, en se fourvoyant à en perpétuer d’autres :  le machisme, le sexisme, l’homo ou la transphobie, que ce soit dans la rue, au travail, dans ses loisirs, sa famille, comme sur internet et ses réseaux (a) sociaux. Voilà qui vous en conviendrez n’est pas très cohérent intellectuellement parlant.

Aussi ai-je assez vite complété ma présence physique, sur le terrain, dans les assoces, les partis, les mouvements anti-racistes et anti-capitalistes, dans les rassemblements divers et variés,  en passant par le collage d’affiches, de stickers, la distribution de tracts,  l’envahissement de permanences politiques, l’organisation de manifs contre les fafs les plus radicalisés, de ma présence sur les réseaux sociaux, et plus globalement sur internet. D’où la création de ce blog, en 2008.

A l’occasion de ce travail quotidien, j’ai beaucoup appris, observé, échangé, rencontré… J’ai dû ouvrir de multiples comptes sur les réseaux sociaux pour le faire connaitre et partager, lui assurer un minimum de visibilité. Autant faire les choses sérieusement, n’est-ce pas ? Et ce que j’ai pu observer sur lesdits comptes m’a proprement stupéfait. je ne m’attendais pas à un tel déferlement de haine, par vagues et meutes entières, déversant si impunément leur racisme, leur xénophobie, leur antisémitisme, leur islamophobie, leur homophobie, qui vont toujours plus loin, jusqu’à des menaces de mort en direct, sans effets très probants en termes de modération de la part des plate-formes internet en question… Les propos contrevenant de manière directe et violente à leurs CGU y sont pourtant encore légion. Y a qu’à se pencher, un puits sans fonds de merde. Cela a donc été pour moi, tout autant que les propos, les affiches et les personnalités fascistes qui se produisent dans la rue, un combat à mener comme un autre. Chacun son job. J’ai fait le mien, plus qu’à mon tour, débusquant les auteurs/trices de propos discriminants, à travers de multiples identités. Mais ce travail opérationnel là ne me suffisait bien évidemment pas. Il a ses limites, que je connais, pour m’y confronter chaque jour. Aussi ai-je développé pendant ces années une réflexion sur le sujet, que j’ai tenté d’amener ici à l’occasion de tel ou tel événement constaté et observé. En plus du travail de lutte contre le racisme et la xénophobie, cœur de cible des antifas, j’ai aussi développé tout un travail de déconstruction de mes propres déterminants, de ma propre culture personnelle, si terriblement patriarcale… Je me suis attelé à une réflexion sur les droits des femmes, le féminisme, la lutte contre le sexisme, ainsi que sur les lgbt.phobies. Elle est toujours en cours, à développer, peaufiner, re-questionner. J’ai également travaillé par le biais de ce blog – un prisme comme un autre, bel outil de connaissance et d’investigation, somme toute, avec le recul – la question du cyber harcèlement et de la modération des réseaux sociaux, si généralement défaillante qu’elle ne parvient tragiquement pas à protéger non seulement des personnalités médiatiques, mais aussi le commun des mortels, et aussi, et surtout, et encore (je pense souvent à elleux, à nous), les plus vulnérables d’entre nous, quelle qu’en soit la raison. Nous avons un devoir éthique envers elleux, nous.

C’est à l’issue de ce long, si long, probablement trop long billet de blog que trop peu de gens auront eu la patience de lire jusqu’au bout dans notre univers d’immédiateté,  que j’en arrive à mon écœurement du jour, qui pourrait paraître à première vue, pour le quidam qui ne me connaitrait pas, bien éloigné du combat antifasciste. Et pourtant… Ce long préambule, qui m’apparait hautement nécessaire,  en explicite frontalement les raisons. Mon antifascisme est aussi un anti-sexisme, et un refus catégorique du cyber-harcèlement ². Et  cette histoire que je viens de découvrir comme beaucoup me laisse sans voix. Comment ce nid de vermines sexistes – par ailleurs probablement si propres sur eux quand on les croise dans la rue, a-t-il pu s’adonner à de telles bassesses ?

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En suivant le fil de cette information, dont j’ai la faiblesse de penser que le signal a été donné dans le prolongement logique de la chaîne de causalité qui a commencé par l’affaire Weinstein,  #balancetonporc, puis #Metoo puis ces derniers jours par l’important procès Baupin que je suis en direct grâce à Marie Barbier, de l’Huma, merci à elle)  en la matière de libération de la parole des femmes, je suis allé d’écœurement en ignominie,  mais aussi avec des pointes de respect et d’admiration pour ces femmes essentiellement qui ont osé exposer publiquement avoir été harcelées, quand ce n’est pas purement et simplement abusées par des êtres immondes, sans foi ni loi ni éthique personnelle, bien à l’abri de leurs rédactions, dont celle qui nous livre l’article ci-dessus. Des vermines qui osent se revendiquer du droit à l’humour quand tant d’êtres (au moment où j’écris ces lignes, d’autres témoignages affluent, je le sais, le sens, le pressent) ont été violentés et humiliés. Peut-on rire de tout, avec tout et en tout ? Comme d’ordinaire ici, je vous laisse seul/e.s juges :

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Un autre témoignage poignant, visible ici,  qui m’a soulevé le cœur, jusqu’au dégoût, dont il est impossible d’isoler le moindre extrait…  :

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J’arrête là… je ne peux pas aller plus loin… La suite est ici. Trop de dégoût face à l’immonde…. Comme il en a fallu, du courage, Capucine Piot, pour oser témoigner en son nom propre, publiquement, devant un tel parterre d’ordures médiatiques…. et pour certaines si positivement médiatisées. Total respect, à vous à Nadia Daam dont j’avais évoqué le cyber-harcèlement ici, et à toutes les victimes de ce gang de vermines, dont il ne semble pas y avoir grand chose à sauver. Et dire qu’eux,  ils ont du boulot, et de l’argent… Pourtant, malgré ma condition, tout mon mépris. Quand on voit ça, et qu’on est un mec, et qu’on s’intéresse à la critique des médias de surcroit, et qu’on n’a rien vu de tout ça, quand bien même on puisse se revendiquer féministe, on ferme sa gueule juste, et on relaie. Point barre.

Mais on se promet aussi, à part soi, quelque part, tout au fond (extrait rien que pour vous, en exclusivité, ami.e.s lecteurs/trices 😉  )  que tout comme l’on a  traqué des fachos depuis des années, en bon militant antifa, on va traquer ces sales vermines sexistes, purs produits du phénomène lolcatmdr que je ne cesse de dénoncer ici via mes billets sur les lapins crétins de JVC, jusque dans les chiottes. Foi de militant cybernétique antifasciste.

(Et dire que je me suis commis à convoquer l’un de ces journalistes moisis ici, pour les besoins de certains billets… Comme j’ai honte, à présent. Ma réaction sera en proportion de l’abus constaté)

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Post-scriptum : et maintenant, je vois ça. Ne changez rien les gars…Continuez comme ça :

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Post-scriptum 2 : et maintenant, les bas du front de la ligue du Lol, on a les noms, on a la liste. Elle est ici. Et ça, vous n’y pourrez plus rien…

C’est à lire lire aussi, en complément :

Ligue du LOL : pourquoi l’article de « Libération » est une aberration

¹ « fragile », leur insulte tellement favorite qu’ils en ont fait une marque pour lutter contre, ces idiot.e.s. Comme il y faut peu de réflexion…  La vue courte et les idées basses, au niveau du front.

² Cependant, je n’en suis pas encore arrivé à ce niveau d’exigence éthique, je l’avoue humblement, qui me ferait considérer qu’un cyber-harcèlement répondant à un autre, d’origine raciste, sexiste, pauvrophobe, ou carrément fasciste, serait si condamnable que cela. Faut pas pousser Mémé dans les orties. Dent pour dent et crèves y l’œil.


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