Samedi dernier, on a vu les dirigeants de l’UMP faire flèche de tous bois:
N. Sarkozy déclarant “Désormais, quand il y a une grève en France, plus personne ne s’en aperçoit”. F. Fillon qualifiant les critiques de la gauche de “malvenues et ringardes” et estimant que le congrès du PS se préparait dans la “plus grande confusion idéologique”. JF Copé appelant l’UMP à “couvrir la totalité de l’espace public” face à une gauche “lâche et inexistante”. P. Devedjian se contentant d’estimer que le “PS, c’est le cimetière des idées mortes” et que “Nous sommes en train de reconquérir l’espace culturel face à une gauche stérile”. J’en passe et de meilleures…
La palme est revenue au motodidacte niçois estimant que S. Royal avait “l’humanité d’un bigorneau”. Un reste de charité et des convictions humanistes m’imposent de ne pas commenter.
Ces gens-là se lâchent, sûrs de leur pouvoir, certains de gagner les prochaines présidentielles. A cause de leur talent et de leur politique ? A cause de leur popularité ? Certainement pas vu leurs côtes dans les sondages, vu le mécontentement populaire et les performances économiques de notre pays, sans parler de son image dans le monde.
Non, ils peuvent simplement se permettre ceci car ils n’ont rien en face qu’un parti confisqué par des notables soucieux avant tout de leurs réélections et du contrôle de leurs adhérents, plus occupés à se bouffer le nez, clans contre clans, que pour les intérêts de ceux qu’ils prétendent représenter.
Autre sujet. Deux belles tribunes dans le Monde d’hier: celle de M. Strobel sur l’hôpital et celle de C. Salmon sur le spectacle politique de notre Président.