Il y un peu plus de six mois, James Blake publiait « Don’t miss it », laissant présager du tant attendu successeur de The Colour In Anything. À l’époque, il n’était pas évident de savoir quand un nouvel album arriverait, ni si « Don’t miss it » figurerait sur celui-ci. Dans tous les cas, ce qui est désormais le premier single du quatrième album de l’Anglais était est reste l’un des meilleurs singles de l’année écoulée.
Assume Form a été annoncé début janvier, vraiment très peu de temps avant sa sortie quasi-imminente. Le visuel accompagnant le disque était d’emblée un clair indicateur du James Blake qui nous revenait : de toute évidence enfin décomplexé au point de ne plus « se cacher » comme c’était le cas sur ses autres disques. Bien au contraire, on le voit sans filtre, de face, en gros plan, la lumière se concentrant uniquement son visage, au beau milieu d’un vide totalement obscure. Un nouveau James Blake ? Oui et non.
Comme depuis toujours avec lui, les collaborations ne sont jamais là pour faire beau. On entend la symbiose entre les artistes invités et l’Anglais. Ici, que ce soit Dominic Maker (de Mount Kimbie), le rappeur Travis Scott, le chanteur Moses Sumney, la nouvelle star du flamenco catalan Rosalía, André 3000 (moitié d’OutKast) ou encore Metro Boomin.
Alors que j’ai eu un tout petit peu peur d’avoir lu quelques critiques, non mauvaises, mais laissant transparaître une certaine déception qui était rare pour chacun de ses trois précédents albums, je dois bien dire que je tiens là un classique presque instantané qui figurera à n’en pas douter là où il se doit en fin d’année.
James Blake n’est pas devenu l’un de mes artistes favoris de cette décennie par hasard, et il n’a pas encore tenté de me décevoir.
(in heepro.wordpress.com, le 08/02/2019)
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