L'histoire est celle d'un agent d'assurance qui tombe sous le charme d'une belle intrigante qui va le convaincre de supprimer son mari en touchant la prime de l'assurance vie. Au-delà de la simple histoire classique du complot, il est question de la pénitence, et du jugement des puissants.
Sous une nouvelle traduction, ce court roman de 155 pages est un petit bijou de noir, enlevé, efficace et surtout prenant. Comme une majorité de bouquins de ce type, le style littéraire n'est pas une priorité et celui-ci ne brille ni par son originalité, ni par son inventivité. Les phrases sont courtes, sans adverbes inutiles, et servent le propos de l'auteur : aller à l'essentiel. Et si on ne peut raisonnablement pas parler de génie stylistique, on ne peut qu'être admiratif de l'efficacité et de la maîtrise de la narration. La longueur y est pour beaucoup, dans un format très prisé outre Atlantique mais hélas trop souvent délaissé dans nos contrées : celui de la novella. Plus longue que la nouvelle, moins échevelée que le roman, c'est le format parfait pour le roman noir, enlevé et efficace. Et James M.Cain l'avait parfaitement compris.