21h22mn23s : on apprend aussitôt et de source officielle qu’il n’a pas été revendiqué... Pas encore. Apparemment les islamistes sont à la peine. C’est ce qui se dit sur tous les écrans officiels, d’information continue.
21h23mn24s : on sait déjà sur les réseaux sociaux qui, pour quoi et pour qui l’attentat a été commis avec analyse à l’appui. C’est le pari du complotiste : aller plus vite que la musique pour soumettre le réel à son propre logiciel.
21h24mn25s : à la terrasse d’un café, dans le plus latin des quartiers, un homme qui a déjà fait le tour de tous les grands groupes de presse sur son Smartphone, à l’idée saugrenue de faire le buzz avec cette macabre tragédie. Il passe aux aveux dans un tweet en prétendant être l’auteur du drame.
C’est un fabuliste… qui a besoin de faire exister ce qui n’existe pas pour se sentir exister.
21h25mn26s : un homme d’âge mur qui n’a pas fini avec son enfance, songe déjà à toute une romance. Il greffe un cerveau à cet attentat et le prénomme Qays… qui va bientôt s’apercevoir que parmi les victimes, il y avait Leïla, l’élue de son cœur.
C’est l’œuvre d’un scénariste qui sait que la fiction a plus de poids que la réalité ou pire encore que la réalité… n’est réelle que si elle est réalisée… donc scénarisée.
21h26mn27s : l’Elysée publie un communiqué pour dire que rien n’est vrai mais que c’était juste un coup d’essai !