Que choisir ?
Entre la queue et la tête, on n'a guère le choix. Parce que la question n'a ni queue ni tête pour celui qui est habitué à ce genre de délire. Délire de persécution qui nous fait faire des têtes à queue pour nous persuader que l'on sait conduire. Se conduire. Produire ou se reproduire. Élire ou se faire élire. Servir ou se faire servir. Il faut choisir. Ou bien... ou bien. Quelque chose ou rien. Nous avons le choix entre la bonne et la mauvaise Foi. Faire semblant d'y croire. Ou croire au faire semblant. A une valeur, à une couleur, à une saveur. Jusqu'à ce qu'on s'aperçoive que la liberté est un leurre. On en meurt. Tout s'achète, mais rien ne se rachète. On ne peut réparer les pots cassés mais en racheter d'autres pour se consoler. Consommer et se consumer en même temps, nous dit le maître des lieux. Il faut s'y résoudre... ou se dissoudre.
On ne fait pas son marché, c'est le marché qui nous fait...
Et qu'est-ce qu'on nous vend par dessus le marché ? Des objets. Encore des objets. Mais pas seulement des objets. On nous vend des idées... des idées toutes faites pour nous défaire. On peut les appeler "gadgets". Parmi lesquels on peut citer : "la justice sociale", "la justice fiscale", "la justice idéale" sur tous les étals. On en débat pour nous épargner je ne sais quel mal possible, réel ou nécessaire. Le mal de vivre. Pour toutes les têtes de nœuds avec la queue entre les jambes, il n'y a qu'un seul remède : remplacer une idée par une autre et se faire passer pour un apôtre. Chacun aura désormais son mot à dire même si ça ne veut plus rien dire. Parce que tout peut être dit. Tout et le contraire de tout. Le grand débat est mal barré. On peut déjà l'assimiler à un cercle carré.