Tristan a 37 ans. Tristan travaille depuis 10 ans. Tristan est sur-diplômé. Tristan a fait des études, qui au fond, ne l’intéressaient pas. Tristan est malheureux. Il n’arrive plus à donner le change au bureau, auprès des siens. Son beau costume tout faux craque de toutes les coutures. Tristan ne se sent bien nulle part. Alors pour se prouver qu’il est quand même quelqu’un, il s’entraine beaucoup pour faire un bon chrono. Après quelques années, Tristan se classe parmi les 400 premiers d’un marathon d’envergure internationale. Objectif atteint et Tristan commence à se désintéresser de cette activité. Il n’y trouve plus son compte, me dit-il mais c’est toute sa vie qui ne fait pas le compte ! Il ne s’est jamais écouté et ne sait pas ce dont il a envie. Il sait juste qu’il est malheureux et qu’il ne peut plus continuer comme cela. Tristan n’a pas de passion, n’a aucun rêve. Les rêves sont comme le feu. Si vous n’y prenez pas garde, ils meurent. Ce n’est pas une question de vie ou de mort, bien sûr. Sans rêve, vous pouvez tout de même payer votre loyer, être un « bon gars » et cheminer tranquilou bilou dans la vie. Vous survivrez, c’est certain. Mais au prix de passer à côté de votre vie et aux dernières nouvelles, nous n’avons qu’une.
Mais la bonne nouvelle c’est que si vous vous lancez, avec passion, sur le chemin de votre rêve vous allez arrivez chez vous. Vous allez (re)trouver l’appétit des choses, des gens. En trouvant ce qui vous fait vibrer vous allez vivre pleinement.
Pour Heidegger, comme pour Platon et Socrate, une vie ne vaut la peine d’être vécue que lorsqu’elle est « examinée », qu’elle ne reste pas « vague ».
Les Grecs de la Grèce antique ne se posaient-ils pas cette question au crépuscule de leur vie : « ai-je vécu avec passion ? »
Et vous, vivez-vous avec passion ?