Depuis l’annonce de Philippe Lacheau (Baby-sitting, Alibi.com) de son intention de faire un film live de Nicky Larson (City Hunter) j’étais non pas impatiente, mais très dubitative. Je suis une grande fan de City Hunter depuis que je suis ado et je dois dire que je ne suis pas une grande fan de ce qui a pu être fait en film live ou en drama live. Seule le manga et les séries anime ont grâce à mes yeux. Tsukasa Hojo validant à peu près tous les projets ce n’est pas vraiment une référence. En revanche Baby-sitting est une comédie qui m’a fait vraiment rire, je ne suis donc pas partie totalement défaitiste. D’ailleurs j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée à l’avant-première au Grand Rex le 1er février !
Après un lancé de T-shirt dans toute la salle, Philippe Lacheau accompagné des autres comédiens montent sur scène pour nous dire quelques mots sur le film. Ils sont tous très fier d’être à une avant première au Grand Rex, la salle est pleine et totalement conquise. Invitée surprise Dorothée est présente ce soir là. On termine avec un karaoke géant accompagné par Jean-Paul Cesari qui vient chanter son propre générique.
Alors que raconte le film ? Nicky Larson est le meilleur des gardes du corps, un détective privé hors-pair. Il est appelé pour une mission à hauts risques : récupérer le parfum de Cupidon, un parfum qui rendrait irrésistible celui qui l’utilise… Laura est sa partenaire depuis la mort de son frère Tony tué par par la main noire. Quiproquo, combats, clin d’œil, la comédie de Philippe Lacheau n’a pas de temps mort. Elle est bien rythmée jusqu’à la fin, même les passages plus sérieux ne cassent pas la synergie du film.
J’ai adoré Pamela Anderson dans son rôle de starlette. Elle en rajoute et c’est juste excellent. Autant j’ai parfois du mal avec le visage de Philippe Lacheau en Nicky autant le choix d’Élodie Fontan pour le rôle de Laura est pertinent. Autre comédien qui m’a fait mourir de rire c’est Tarek Boudali en Poncho. Je ne veux pas spoiler alors je vous laisse le découvrir.
Mention spéciale pour Kamel Guenfoud dont c’est le premier rôle et qui incarne parfaitement Mammouth sans pour autant avoir beaucoup de lignes de texte. Ne pas oublier Chantal Ladesou qui m’a fait mourir de rire en belle-mère nymphomane.
Pour la scène de combat avec Nicky et Laura vers la fin du film on sent qu’il s’est fait plaisir et ça se voit. Cette scène est vraiment classe.
Enfin, il y a tout de même des points noirs. Nicky Larson, ce n’est pas City hunter. Il y a plein de clin d’œil à la génération Club Do et aux dessins anime qu’on voyait à l’époque. Si c’est sympa au début, ça devient vite lourd, surtout quand c’est trop appuyé. Oui, on les a vu les chaussettes rouges et jaunes à petits poids dans la valise, pas la peine de le faire remarquer par Dorothée dans cette scène. L’easter egg c’est bien quand c’est discret, quand ça fait parti du décors, pas quand un mec relou te file un coup de coude en te hurlant dans l’oreille : HEY HEY HEY T’as vu ?? T’as vu ?? C’est bon oui j’ai vu !
Mon cœur de fan de la série originale a fait des bons pendant la séance. En entendant les musiques originales à des moments clefs, ou bien quand pendant un combat la chanson Footsteps est utilisée comme dans l’anime. Arg que j’aurais voulu en avoir plus encore ! Et puis, je revenais à la réalité avec les références à CDZ, Ranma 1/2, DBZ (même si celui là m’a plu) ou le club Do’ en général. Pour moi on aurait pu s’en passer où bien moins appuyer dessus. Mais bon, ça réagissait au quart de tour dans la salle c’est que ça faisait son petit effet à chaque fois.
A la fin du film quand Get wild se fait entendre et mon cœur fait un bon, ce n’est pas une de mes chansons préférées au karaoke pour rien. Et bien, j’ai ressenti la même frustration que j’avais adolescence quand je regardais la série et que la chanson était coupée par l’horrible générique français. Non, sans dec on peut pas aimer la chanson Nicky Larson quand on a écouté les génériques japonais. C’est tellement un cran au dessus… Bref, je m’égare.
Nicky Larson est un énorme big up à notre adolescence, aux enfants devenus adultes et qui ont grandit avec le Club Dorothée. C’est une comédie efficace où j’ai beaucoup ri. Je laisse de côté que c’est une adaptation très libre de City Hunter et ça passe crème. Il ne faut pas y aller en attendant un film sérieux, pour autant on sent bien tout l’amour du réalisateur pour le matériel d’origine. C’est bien ça le principal non ?