Ma découverte avec le trio norvégien Building Instrument est pour l’instant ma plus belle rencontre musicale de ce début d’année. Bien sûr, janvier n’est pas le mois le plus difficile car les nouveautés sont moins nombreuses, comme c’est le cas en décembre également. Pourtant, Mangelen Min est sans conteste de ces albums qui m’auraient tout autant touché quelle que soit la date choisie dans l’année.
Le groupe venu de Bergen possède en effet quelque chose d’immédiat, alors même qu’ils chantent en norvégien comme le laissait présager le titre de l’album. Leurs influences dépassent largement le simple jazz – dont leur label Hubro se veut un fer-de-lance en Scandinavie. En effet, ils citent au beau milieu de leur musique acoustique teintée d’électronique aussi bien la musique de film ou les Caraïbes et les Balkans que la musique du XVIIIe à la cour de Versailles – je n’avais jamais entendu pareil éventail !
Côté chant, parce qu’ils ont choisi de chanter en norvégien, cela me fait parfois un peu penser à Sigur Rós, mais sur une musique – à mon goût – moins opaque car immédiatement chaleureuse.
Pour vous faire une idée de leur style, les singles « Mangelen min » et « Lanke » devraient tout de suite vous parler comme cela a été le cas avec moi. Mais maintenant, je ne décroche plus par exemple des sept minutes splendides de « Ta regnet » !
En somme, en plus de découvrir un groupe et un label, Building Instrument m’offre ce qui est mon tout premier très grand album de l’année. Vraiment, Mangelen Min est une œuvre magnifique !
PS La chanteuse Mari précise que l’on pourrait le traduire le titre de l’album par « ce qu’il manque dans ma vie », « l’absence », c’est-à-dire « la présence de ce qui manque ou n’est plus là ». Philosophique tout ça, non ?
(in heepro.wordpress.com, le 04/02/2019)
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