Ce colosse, René Sulic, est inspecteur de police et le cauchemar des dealers. Il vient d'être transféré des Stups vers la Crim' , en raison de ses méthodes musclées qui déplaisent à sa hiérarchie.
Sulic est l'homme d'un livre (ce qui n'est pas toujours à craindre). Après une première lecture, il a su que cet opuscule, les Poésies choisies de François Villon, deviendrait un inséparable compagnon de vie ...
Pour ses débuts à la Crim´ il va être servi. Parce que lui et l'inspecteur Verdon, qui sera son mentor, vont devoir résoudre une énigme à partir de trois éléments: un incendie, un cadavre, une légende.
Sulic se trouve au bistro du Belvédère, dont la terrasse surplombe la Basse-Ville de Fribourg, quand il entend une déflagration. Cette explosion est à l'origine de l'incendie d'un studio à la Grand-Rue 35.
24 heures plus tard, un cadavre est découvert au pied du pont de la Motta: une tête non pas découpée mais arrachée et, plus haut, un corps dépecé, supplicié, [trahissant] la jubilation ressentie à détruire un être...
La légende remonte à la bataille de Morat (1476) entre les troupes de Charles le Téméraire et les Confédérés. Parmi lesquels, les frères Aloys et Johan Denervaud, des Griffons Rouges, jouent un rôle décisif.
Quels liens peut-il y avoir entre ces trois éléments? Très habilement Olivier Beetschen les tisse pour le lecteur de L'oracle des loups, qu'il lance sur de fausses pistes, tout en convoquant d'autres personnages.
La solution de l'énigme passe en fait par un vers de Villon, , tiré de la Écho, parlant quand bruit on mène Ballade des Dames du temps jadis, et par la réponse que Sulic donne à la question qu'il en déduit:
Francis Richard
L'oracle des loups, Olivier Beetschen, 304 pages, L'Âge d'Homme
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