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Violences médicales, les femmes davantage concernées

Publié le 30 janvier 2019 par Podcastjournal @Podcast_Journal
AGENDA: proposition et recherche d'évènements En plein été 2017, la commande d'un rapport au Haut conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE) par la secrétaire d’État Marlène Schiappa pour "objectiver ce phénomène" avait déclenché la colère des praticiens, s'insurgeant contre un "gynéco-bashing". "Bien que, à l'évidence, tous les professionnels de santé ne sont pas auteurs d'actes sexistes, les chiffres et les témoignages attestent d'un phénomène relativement courant dans le suivi gynécologique et obstétrical des femmes", a déclaré à l'AFP Danielle Bousquet, la présidente du HCE, avant la remise du rapport.

Le sentiment de désarroi rapporté dans certains témoignages est poignant, semblable au viol ou au voyeurisme, puisque l’on touche à l’intimité des patientes, sans délicatesse, parfois avec violence et indifférence. La notion de "protocole", entraîne des préjudices physiques et moraux, avilissant des femmes dans le seul but d’aller plus vite que la nature, et de libéraliser le monde médical.

Face à des violences toujours plus présentes, les témoignages se multiplient, la parole des femmes se libère notamment sur les réseaux sociaux. En ce qui concerne ce sujet, il faut toujours avoir le succès de la "BD d’Emma" en tête, puisque l’apparition des militantes autour de ces questions est très importante et instructive. Malgré un constat alarmant, il est possible d'améliorer cette situation, issue du patriarcat et de la doctrine libérale. Il est évident que la santé publique nécessite un budget plus conséquent, et que les attaques répétées sur la fonction publique ne feront qu’aggraver les faits évoqués.

Une jeune femme de 28 ans a bien voulu témoigner tout en restant anonyme. Elle se rendait à un examen gynécologique de la poitrine pour s'assurer que tout allait bien.

Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a le plus contrarié pendant cette consultation?
D'abord, je tiens à préciser que mon ressenti dépasse la contrariété, je dirais qu'il s'agit d'une profonde souffrance. Début décembre, j'avais un rendez-vous pour voir si tout allait bien, je sentais une boule sur le côté du sein et je devais vérifier si je n'avais pas de problème de santé. En effet, tout allait pour le mieux sauf le déroulement de la consultation, la gynécoloque était fort désagréable et laissait n'importe quel interne entrer et sortir de la salle, alors que j'avais la poitrine nue. Pendant qu'elle m'examinait, des internes venaient librement parler au médecin alors que j'étais à moitié nue, ce qui me mettait très mal à l'aise, personne ne comprenait cela. Ayant assez de la froideur de la gynécologue et de l'indifférence des internes, j'ai fini par leur dire "c'est un vrai défilé ici", le médecin m'a répondu que c'était "normal". J'ai trouvé cela vraiment aberrant, aucune personne ne se préoccupait de mon intimité. Tout ceci m'a fait souffrir, aucun/e ami/e ne comprenait ma peine, tous trouvaient que j'étais dans l'exagération. Je voulais profiter de ce sujet pour dire à quel point notre intimité est importante et que les médecins oublient trop vite leur côté " humain " lorsqu'ils ont d'autres personnes à examiner.

Aujourd'hui 10e jour du signe astrologique du Verseau. Selon le dicton, "prends garde à la sainte Martine, car souvent l'hiver se mutine". Sont nés notamment ce jour: l'homme politique Félix Faure, l'homme politique Franklin Roosevelt, l'historienne Barbara W. Tuchman, l'inventeur Douglas Engelbart, l'actrice Elsa Martinelli, le chanteur Phil Collins. Pas de journée mondiale. En Espagne et divers pays d'Amérique latine journée scolaire de la non-violence et de la paix. En France bonne fête aux...

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