Les femmes nées avec un faible poids de naissance encourent un risque accru de complications lors de leur grossesse. Cette étude de l'Université d'Adélaïde (Australie), présentée dans la revue Obesity suggère l’association entre un IMC faible à la naissance et des conditions intra-utérines défavorables et insuffisantes en regard des exigences physiologiques de la grossesse. Bref, la grossesse serait comme « un second coup » porté à des femmes déjà vulnérables, pouvant ainsi mener à ces complications.
L'analyse des données de 5.336 femmes, montre que :
- les femmes ayant déclaré un poids à la naissance inférieur à 2.500 g ont présenté 1,7 fois plus de risques de développer une prééclampsie (HTA + excès de certaines protéines dans les urines, pouvant mener à des complication) pendant leur grossesse que les femmes née avec un poids compris entre 3.000 et 3.299 g ;
- les femmes ayant déclaré un poids à la naissance compris entre 3.500 et 3.999 g ou un poids à la naissance >4.000 g ont bénéficié d’une réduction de 40% du risque de prééclampsie par rapport au groupe témoin ;
- les femmes ayant un faible poids à la naissance encourent un risque accru de développer une hypertension et un diabète gestationnels par rapport aux femmes dont le poids à la naissance était normal ;
- les risques de diverses complications apparaissent particulièrement élevés chez les femmes dont le poids à la naissance était faible et qui deviennent par la suite en surpoids ou obèses.
Il s’agit maintenant d’évaluer l'influence de facteurs modifiables, écrivent les chercheurs, notamment par le choix d’un régime alimentaire mieux équilibré et la pratique de l'exercice, sur cette relation entre un faible poids de naissance et des complications lors de la la grossesse.
Il est fort probable en effet que l’adhésion à un mode de vie sain dès la conception puisse réduire ce risque de complications.
Source: Obesity 19 December 2018 DOI : 10.1002/oby.22375 Effect of Birth Weight and Early Pregnancy BMI on Risk for Pregnancy Complications
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Équipe de rédaction Santélog Jan 30, 2019Rédaction Santé log