Par Khaled Asmar, Media arabe
Assassiné en septembre 1981 à Beyrouth, l’ambassadeur de France au Liban, Louis Delamarre, vient d’être tué une deuxième fois par la direction du journal LE FIGARO, qui a interviewé
Assad avant son voyage à paris. Jamais deux sans trois, Louis Delamarre sera humilié une nouvelle fois le 14 juillet. Le "diplomate-martyr" le sera au même titre que des milliers de Français qui
gardent le souvenir des leurs, assassinés au Drakkar, en octobre 1983.
En effet, à quelques jours du sommet de l’UPM et du défilé du 14 juillet à Paris, auxquels le président syrien Bachar Al-Assad est convié, nous
avons appris que des proches de l’ancien ambassadeur de France à Beyrouth, Louis Delamarre, assassiné par ou sur ordre du régime du Baas, ont été censurés par « Le Figaro ». Ils avaient
signé une tribune dénonçant le « deuxième assassinat de leur père et oncle » que constitue l’invitation adressée à Bachar Al-Assad avant que celui-ci ou son pays ne se soient
repentis.
Cette censure, et le refus de la direction politique du « Figaro » de publier l’opinion des Delamarre, hostile à Damas, interviennent au moment où Etienne Mougeotte réalisait
depuis la capitale syrienne une longue interview avec le Président Assad (interview réalisée le 7 et publiée le 8 juillet).
Louis Delamarre aura ainsi été assassiné une deuxième fois, avant que les familles et les des Casques Bleus Français tués au Liban ne soient humiliés collectivement dans deux jours à
l’occasion du 14 juillet. Ils font partie de ces Français, de plus en plus nombreux, qui se sentent « déshonorés » par la présence d’Assad au défilé du 14 juillet, pourtant destiné à
honorer l’armée française - ou ce qui en reste - et à célébrer la Liberté, l’Egalité et la Fraternité.