Quand Cali invite Ségolène

Publié le 11 juillet 2008 par Journalsudouest
A l’issue du pot d’ouverture du festival, en fin d’après-midi, la présidente de la Région Poitou-Charente Ségolène Royal souhaitait aller saluer “discrètement” Cali, sortant du studio de France Inter quelques heures avant d’entrer en scène. Raté, forcément : la nuée de photographes, de micros et de stylos présents dans le patio de saint Jean d’Acre ont pris sa suite et n’ont pas manqué les embrassades entre la candidate à la dernière présidentielle et l’un de ses soutiens déclarés. Et Cali, immédiatement… d’inviter Ségolène Royal à venir participer à “sa fête” et à chanter à ses côtés. “Elle était récemment à mon concert au Zénith, je sais qu’elle me suit et je crois qu’elle s’intéresse vraiment, déclarait le chanteur catalan. Je crois qu’elle pourrait beaucoup apporter à la culture dans notre pays” expliquait-il entre autres amabilités. “Je l’aime beaucoup car c’est quelqu’un qui délivre un message très personnel, très fort émotionnellement” répondait la députée deux-sévrienne, acceptant de parler musique, pas politique.
 A ses côtés, à une interrogation de France Bleu, Maxime Bono, le député-maire (PS) de La Rochelle, justifiait lui l’investissement de la Ville (450 000 euros) pour soutenir les Francos: “d’abord, les Francofolies constituent une vague de plaisir et de jeunesse pour La Rochelle. Les jeunes viennent se retrouver ici juste après les examens, c’est une première liberté qui n’a pas de prix. Après, il y a bien sûr les retombées économiques. L’année de la grève des intermittents du spectacle où le festival avait dû être annulé, les Rochelais avaient été très affectés.” Et Maxime Bono ne manquait pas de tacler ses adversaires politiques: “et les Francofolies, c’est surtout la mise en valeur et la défense de la chanson française. Puisque l’Etat ne s’en occupe pas, il faut bien qu’on s’en charge.”
N.L.G