A la mort de sa grand-mère Douce, la jeune Brune retourne sur le plateau de l'Aubrac, "Alto braco", "haut lieu" en occitan, l'ancien nom du lieu.
Elle est accompagnée de Granita, son autre grand-mère qui l'a également élevée à Paris, au-dessus du Catulle, le bistrot dont les deux femmes s'occupaient. Elles se sont tenues loin de leur pays, mais en revenant vers leurs origines, Brune a l'impression qu'un fragile sentiment d'appartenance naît en elle.
Démêlant les fils de son histoire personnelle, elle découvre dans son pays la vie âpre des paysans, entre logique économique implacable et volonté de respect des animaux.
L'auteure se consacre plus à la peinture du monde paysan avec les problématiques autour du bio, de l'appellation "label rouge", des marchés étrangers, de la cause des animaux, que sur l'aspect proprement romanesque de son roman.
En ce qui concerne cet aspect, elle multiplie les secrets de famille, les révélations qui tout à coup illuminent comme par magie le comportement ou les peurs de l'héroïne, accumulant de façon artificielle ces effets !
A vouloir trop dire, les descriptions du plateau de l'Aubrac sont malheureusement noyées et manquent cruellement de lyrisme.
L'auteure est journaliste et son métier transparait un peu trop à mon goût, aussi bien dans son style que dans la construction et le fond du roman.