Essai Alfa Romeo Stelvio Quadrifoglio: dévergondé

Publié le 27 janvier 2019 par Jcetter

Le Stelvio est-il le SUV le plus sportif du marché ?

Je me réjouissais d'essayer le Stelvio Quadrifoglio. Suite logique d'un essai concluant voire enthousiasmant de la Giulia Quadrifoglio, une déclinaison SUV avec transmission intégrale et conservant les attributs attachants de la "Giulia Q" se présentait comme alléchante. Une sorte de lot de consolation pour un break Giulia qui n'existera pas. Trop longtemps retardé pour d'obscures raisons logistiques, cet essai nous a enfin permis de jauger le Stelvio Quadrifoglio et analyser ses prestations.

Le Stelvio est un parent proche de la berline Giulia. Même plateforme et même empattement à 2mm près, la principale distinction est naturellement la hauteur (1681 contre 1426 mm à la berline) et la disponibilité d'une transmission intégrale. La longueur augmente également de 5.5 cm. Berline contre crossover, le choix n'est pourtant pas innocent. A 1976 kg vérifiés, le Stelvio Quadrifoglio pèse 290 kg de plus que la Giulia Q testée en boîte manuelle. Si l'on alloue 90 kg à la boîte de transfert et aux arbres de transmission aux roues avant, il reste deux quintaux à porter au passif du crossover (et son toit panoramique optionnel).

C'est beaucoup, mais moins flagrant qu'on ne pourrait le supposer. Du même V6 2.9 biturbo de 600 Nm et 510 chevaux, Alfa Romeo revendique le même temps de 3.8s pour l'accélération de 0 à 100 km/h, la motricité de la transmission intégrale compensant l'embonpoint jusqu'à cette vitesse au moins.