Ah bon, mais on fait, comment acquiert-on la nationalité française ?
Selon le portail vie-publique.fr, il y a quatre voies :
- par le «droit du sang» : est considéré comme français tout enfant dont au moins l’un des deux parents est français ou devient français;
- par le «droit du sol» : devient automatiquement français, l’enfant qui est né en France. Pour l’enfant né en France de parents étrangers, la nationalité devient de plein droit à 18 ans;
- par la procédure dite de «naturalisation» : un étranger majeur, résidant habituellement sur le sol français depuis au moins cinq ans peut demander à être naturalisé. Cette durée de résidence peut être réduite à deux ans si le demandeur a accompli avec succès deux années d’études dans un établissement d’enseignement supérieur français ou s’il a rendu, ou peut rendre, «des services importants à la France». Dans tous les cas, depuis la loi «Sarkozy» du 26 novembre 2003 sur la maîtrise de l’immigration, au séjour des étrangers en France et à la nationalité, il doit justifier de son «assimilation à la communauté française» lors d’un entretien individuel. Celui-ci évalue «selon sa condition» sa bonne connaissance de la langue française et des droits et devoirs conférés par la nationalité française. Le candidat doit aussi faire preuve de bonnes moeurs;
- par le mariage : depuis la loi du 24 juillet 2006 relative à l’immigration et à l’intégration, un étranger unit à un conjoint français depuis quatre ans, peut demander à acquérir la nationalité française par déclaration. Le délai est porté à cinq ans lorsque le demandeur ne justifie pas avoir résidé de manière ininterrompue pendant au moins trois ans en France à compter du mariage ou, en cas de résidence à l’étranger, lorsque son conjoint français n’était pas inscrit au registre des Français établis hors de France. Le demandeur doit également avoir un niveau de connaissance de la langue française suffisante, «selon sa condition».
Nul doute que la première dame de France aura acquis la nationalité française par la voie de la «naturalisation».
Cela signifie que, grâce à la loi de son époux, elle a dû passer un entretien individuel pour justifier de son assimilation à la communauté française. Ce genre d’entretien doit être beaucoup plus agréable et moins stressant pour quelqu’un qui demeure à l’Elysée que pour quelqu’un qui habite le quartiers des Minguettes en banlieue lyonnaise.
Cela signifie aussi que la candidate Carla a démontré qu’elle faisait preuve de bonnes mœurs. N’en déplaise à une certaine presse people qui essaye, mais n’ose pas toujours, de faire passer la chanteuse-épouse de président pour une dangereuse mangeuse d’homme peu fréquentable.
À moins qu’il ne suffise d’être Madame la Présidente pour que tout se passe dans la plus parfaite harmonie et que l’entretien individuel ne soit qu’une formalité agrémentée d’une petite bière tasse de thé et de petits fours.
Dans tous les cas une chose est certaine, les marchands de maculature sont avertis, la chanteuse présidentielle a fait preuve de bonne mœurs. Tenez vous le pour dit !