La bat-cave en taille réelle, les cellules de l'asile d'Arkham, les bureaux de l'Inspecteur Gordon et celui de la psychiatre Harleen Frances Quinzel, plus connue en tant que Harley Quinn, voilà quelques-unes des merveilles qui ont pris place à l'Alpha, la médiathèque d'Angoulême située à un jet de batarang de la gare SNCF.
Il aura fallu pousser les murs, et même déménager quelques 60 000 ouvrages, pour libérer les 600 m2 dédiés à cette expo qui célèbre les quatre-vingts ans de Batman. A tout seigneur tout honneur, cette expo éphémère qui fermera ses portes à l'issue du 46ème festival d'Angoulême a bénéficié d'un budget monumental de 200 000 euros et peut probablement se targuer d'être la plus grande organisée à ce jour au FIBD.
Remarquablement conçue, totalement immersive (il est même possible de s'asseoir dans le siège du Caped Crusader situé dans la batcave), cette exposition événement ouvre le bal des différentes manifestations qui célèbreront les huit décennies de Batman à travers le monde. Elle a semble-t-il rempli son rôle et satisfait à la fois les fans du bat-universe cinématographique (outre les décors en taille réelle, on pouvait également apercevoir une armure qui semblait sortir tout droit d'un tournage) ou les amateurs de petits plaisirs délicieusement régressifs avec les reconstitutions en LegoTM placées en fin de parcours. Quant au coeur de la cible, les aficionados du comic créé par Bob Kane et Bill Finger en 1929, ils ont pu apprécier les nombreux originaux d'artistes emblématiques du neuvième art US.