Critique: Les Funérailles des Roses

Par Cinedingue @cinedingue

Titre original 薔薇の葬列
Bara no Sōretsu

Réalisation Toshio Matsumoto

Scénario Toshio Matsumoto

Sociétés de production ATG

Pays d’origine  Japon

Genre Drame
Documentaire
Film d’art et essai
Film expérimental

Durée 105 min

Sortie Reprise le 20 février 2018

Tokyo, fin des années 1960. Eddie, jeune drag-queen, est la favorite de Gonda, propriétaire du bar Genet où elle travaille. Cette relation provoque la jalousie de la maîtresse de Gonda, Leda, drag-queen plus âgée et matrone du bar. Eddie et Gonda se demandent alors comment se débarrasser de cette dernière…

Le distributeur Carlotta continue son travail de défricheur avec une reprise d’un film japonais peu connu, d’un cinéaste également méconnu Toshio Matsumoto mais qui vaut plus que largement de tenter l’expérience. Le terme n’est pas choisi au hasard tant « les Funérailles des Roses » ose tout. Matsumoto nous offre une plongée dans le Tokyo underground des années 60, celui des drag queens, des cinéastes expérimentaux et des révolutionnaires. La trame de l’histoire repose sur la relation entre Eddie, jeune drag queen, et le mari de sa patronne, Gonda, provoquant la jalousie de cette dernière. Sur la forme, Matsumoto utilise toute la grammaire du cinéma expérimental (images subliminales, scènes surexposées, bulles de BD, accélérés…) et mêle fiction et documentaire en entrecoupant son récit d’interviews des acteurs (de vrais travestis). Si l’on se demande parfois si le récit a vraiment une importance, la révélation finale donne tout son sens à cette expérience incroyable. Quant à l’audace formelle tout autant que thématique, on ne peut que se douter qu’elle a inspiré de grands noms comme Kubrick. Une surprise et une vraie découverte mais surtout un choc!

Publicités