ESCARRE : En participant à la grande enquête épidémiologique, faites progresser les soins !

Publié le 24 janvier 2019 par Santelog @santelog



L’escarre est une plaie chronique, très mal vécue tant par les patients que par les soignants. Elle entraîne une image de nécrose et de destruction corporelle pour les patients et une sensation d’échec de la prise en charge pour les professionnels de santé. La survenue d’une escarre est une complication de l’immobilité et / ou du grand âge. Elle augmente la quantité de soins requis et nécessite au quotidien des soins souvent douloureux, longs et coûteux. Pour améliorer ses soins, il est crucial de bien connaître son épidémiologie. C’est l’objectif de cette enquête, réservée aux infirmières libérales dont les professionnelles en Service de soins à domicile (SSIAD). 10 minutes de votre temps suffiront à faire progresser les soins !

L’escarre est un problème de santé publique : en effet, les études épidémiologiques dans les établissements de soins des pays industrialisés aboutissent à des chiffres concordants, avec une prévalence d’environ 10% et une incidence de 3 à 4%. La durée d’hospitalisation se réduit et, aujourd’hui, les patients peuvent rentrer à domicile avec des escarres.

Il est aujourd’hui possible de suivre, par l’intermédiaire de cohortes, les évolutions de certaines pathologies, telles que les lésions médullaires pour lesquelles on observe une forte prévalence de 30%. On sait que les fractures du col du fémur peuvent se compliquer d’escarres dans 30 à 50% des cas.

Les consultations spécialisées de plaies d’escarres et/ou avis d’experts sont très insuffisantes. Pourtant, les parcours complexes de ces patients requièrent une bonne coordination entre les professionnels des établissements et de la prise en charge ambulatoire.

Pourquoi une enquête épidémiologique ? L’épidémiologie permet d’identifier les facteurs de risque : la réduction de la mobilité, la perte d’autonomie et/ou la confusion mentale, la dénutrition avec IMC faible et/ou hypo albuminémie sont autant de facteurs reconnus d’escarre. Il reste cependant des doutes sur le rôle de l’incontinence urinaire, fécale ou mixte, et sur l’impact de la macération. Cependant les facteurs de risque prédictifs et majeurs d’escarre sont maintenant bien documentés : la dénutrition et l’immobilité.

Ainsi, ces patients doivent pouvoir bénéficier d’une évaluation du risque et de stratégies de prévention coordonnées.

Pour améliorer les soins, il est donc nécessaire de bien connaître l’épidémiologie : cette connaissance permet en effet de développer la formation adaptée des professionnels du soin ainsi que celle des aidants de sujets à mobilité réduite et/ou âgés, tant dans les soins préventifs que dans les soins curatifs.

Vous êtes infirmière libérale ? Participez et faites progresser les soins d’escarre ! La Société Française de l’Escarre (anciennement PERSE : Prévention Education Recherche Soins Escarres), en collaboration avec les Laboratoires PAUL HARTMANN, reconduit l’enquête épidémiologique, à la suite de celles réalisées en 2003 et en 2006 sur la problématique de l’escarre à domicile. Nous souhaitons faire un nouvel état des lieux et comparer les données.

Votre concours nous est extrêmement précieux pour progresser sans cesse dans le soin des escarres et répondre à vos besoins, aussi nous vous remercions de bien vouloir prendre 10 minutes de votre temps pour remplir ce questionnaire !

D’après un éditorial de Brigitte Barrois, Société Française de l’Escarre (SFE).

Équipe de rédaction Santélog Jan 24, 2019Rédaction Santé log