Arrivée en France dans les années 90 avec la première vague de mangas lancée par Jacques Glénat, et donc en même temps que Katsuhiro Otomo et Akira Toriyama, Rumiko Takahasho aura finalement eu droit elle aussi à un grand prix festival d'Angoulême. On peut se féliciter que cette consécration aille récompenser une femme mangaka, dont le succès est indéniable avec 200 millions de volumes vendus, et ce d'autant plus qu'elle était en concurrence avec Emmanuel Guibert et Chris Ware, excusez du peu !
L'absence de Richard Corben, récipiendaire l'an dernier, et celle de Rumiko Takahashi aurait pu rendre cette cérémonie un peu terne si elle n'avait été l'occasion de décerner un Fauve d'Honneur à l'immense Frank Miller. Cheville ouvrière du renouveau du comics US dans les années 80 et 90 avec ses relectures de Daredevil et Batman, puis la création de la série Sin City, il était lui bien présent en terre angoumoisine pour recevoir une récompense amplement méritée.