Rencontres de la Photo Arles - Métamorphoses
Tibet - Charnier Pékin 2007 - Au delà des apparences…
Une brise légère en une nuit étoilée sur mon esprit de faux poète recherchant les métamorphoses de l’âme aux douces poésies d’artistes inconnus. Mon être tout entier en est friand. Et comme le rouge gorge recherchant sa nourriture un matin d’hiver sous la neige. Ma nourriture à moi est spirituelle, insondable, lointaine, inabordable tout en étant glacée, non par l’hiver, saison faisant partie intégrante du cycle de la nature, mais par la froideur en plein été des images d’êtres qu’il ne reste d’humain que le nom. Suis je de retour d’un goulag, de la quatrième dimension ? Assisterais-je à un mauvais film ? Une forme de pornographie artistique ? Un concert déjanté ? Un mauvais trip suite à un chout à la va vite dans un lieu sordide, ou encore à un réveil mal vécu suite à un cauchemard auto-destructeur ? Voilà ce que m’inspirent les rencontres de la photo d’Arles. Mélange artistique entre dégueullis visqueux, verre de vin rouge bouteille de blanc et saucisson puant le fromage moisis autour d’un couple s’envoyant en l’air pendant qu’on entend au loin le train passer sur un fond de musique techno.
Mais tout cela c’est de l’art. Nous assistons en ce moment en Arles aux métamorphoses d’un être banal prenant son envol sur le dos et entre les ailes d’un ange. Cet être c’est monsieur et madame tout le monde. Cette envolée est pourtant nécessaire à ce que perdure la vie, la magie, le mystère, mais aussi le bizness… A savoir, les anges ont ils un sexe ?
Heureusement dans tout cela il y a aussi un melting pot d’artistes de talent, contrastant forcément la lumière sur cette ombre pourtant nécessaire à tout festival. La vie est souvent incarné à travers la mort. Nous avons parfois besoin de cette vision des choses pour nous faire aprécier l’existence. Et il n’y a rien de tel que la nuit pour mettre tout ça en valeur, les rencontres faisant le reste…