Qui
sommes-nous ? Reviennent les questions pendant que l'oeil se laisse aller au vague. Constate. Je m'amuse à imaginer mes poupées se demandant : "Derrière nos visages de plâtre, nous
arrive-t-il encore de ressentir émotions et autres sentiments ?" Très vite la réalité me remplit ; dans les temps nouveaux, hommes de chair, d'os et de sang, nous sommes de plus en plus
amenés à ressembler à nos poupées vides de vie. Je ne peux me résoudre à cette disparition de l'humanité, je me lance dans une bataille intérieure que d'autres pensent perdue d'avance...
Mes mots me cachent, je le concède ; ils sont là pour ça. Mais je peux aussi dire, que je veux que mes mots chantent ; oubliant les paroles, berce la musique, ce qui rempli l'homme le
fait aussi mieux paraître. Qui demain encore ?
Mes mots sont vagues et reviennent par vagues. Objets et détours nous mènent sur un étrange chemin, celui du rêve souvent se transformant en cauchemar. Le réel n'est pas très joli. l'homme plein de
cynisme avance dans le temps sans se soucier des enfants et de l'autre ; époque des idéaux disparus et des individualités sacrés...
Ateliers terminés, quelques représentations et stage, nous abordons un été tranquille. Volontairement, nous n'avons pas couru les contrats et voyant que l'année prochaine, dès la rentrée scolaire
sera une année folle, j'ai voulu, pour la première fois depuis très longtemps, que salariés et poupées, nous nous mettions en vacances.