Les différentes filières d’énergie renouvelable

Publié le 21 janvier 2019 par Vincentperrier

Les différentes énergies renouvelables

Energie renouvelable

Hydraulique énergie renouvelable

Avec plus de 2 000 installations, la France est, avec la Suède, l’un des principaux producteurs d’énergie hydraulique de l’Union européenne. En 2016, l’hydraulique représente 62 % de la production brute d’électricité renouvelable de la métropole et 47 % de celle des DOM. La production hydraulique dépend fortement du débit des cours d’eau et plus généralement de la pluviométrie : une année relativement sèche, comme 2016, entraîne une production hydraulique moindre, de l’ordre de 61 TWh (dont 60,1 TWh en métropole), tandis qu’une année pluvieuse comme en 2013 est caractérisée par une production plus importante (72 TWh).

Il existe plusieurs types d’installations hydrauliques selon le site d’implantation : fleuve (centrales de basse chute qui produisent sans cesse, au fil de l’eau), retenue (centrales de moyenne chute qui fonctionnent par écluses) ou lac de montagne (centrales de haute chute)

Eolien

La production d’électricité éolienne n’a cessé d’augmenter depuis le milieu des années 2000, date à laquelle la filière a véritablement démarré. En 2016, la production brute s’élève à 21,5 TWh. Malgré un accroissement record des capacités installées sur le territoire (+ 1,4 GW en 2016), la production éolienne n’augmente que de 0,7 % sur la dernière année, la filière ayant été pénalisée par des conditions de vent défavorables à partir de l’été. La taille des installations est assez diverse, celle-ci pouvant varier d’une microéolienne de quelques dizaines de kW à un champ éolien de plusieurs mâts doté d’une puissance de plusieurs dizaines de MW.

Solaire photovoltaïque énergie renouvelable

La filière solaire photovoltaïque s’est fortement développée en France à partir de 2009 notamment grâce à l’action de professionnel comme France PAC Environnement. En 2016, la production s’élève à 8,6 TWh (dont près de 0,5 TWh produits dans les DOM), en hausse de 11,6 % par rapport à 2015. La filière a bénéficié au cours des dernières années d’une baisse sensible du prix des modules photovoltaïques, qui pourrait se poursuivre à l’avenir selon l’Agence internationale de l’énergie.

Solaire thermique

En 2016, la production de la filière solaire thermique s’élève à 166 ktep (+ 3,1 % par rapport à 2015). Particulièrement développée dans les DOM (notamment à La Réunion), la filière y représente les deux tiers des énergies renouvelables consommées pour produire de la chaleur, contre moins de 1 % en métropole. Il existe trois types de capteurs : vitré, souple et sous vide, le plus utilisé étant le capteur vitré. Particulièrement dynamique jusqu’au début de la décennie, le développement de la filière solaire thermique a considérablement ralenti ces dernières années. Les ventes des équipements continuent en effet de diminuer : la surface des panneaux installés en une année a reculé de près de 60 % entre 2012 et 2016. Les DOM représentent 41 % des surfaces installées au cours de l’année 2016. Il s’agit essentiellement de chauffe-eau solaires individuels (CESI), 91 % du total des installations dans les DOM), utilisant majoritairement la technique des capteurs plans vitrés.

Géothermie

L’énergie géothermique en France est principalement exploitée sous forme de chaleur (120 ktep de chaleur livrée en 2016). Celle-ci est produite en métropole, notamment en Île-de-France, en Nouvelle-Aquitaine et, depuis juin 2016, dans le bassin rhénan avec la nouvelle centrale de Rittershoffen. La production d’électricité issue de la géothermie dite « profonde » (8 ktep d’électricité injectée sur les réseaux) se concentre en revanche principalement en Guadeloupe : la centrale électrique géothermique de Bouillante exploite ainsi la chaleur d’origine volcanique du massif de La Soufrière. Désormais, la géothermie profonde concerne également le site alsacien de Soultz-sous-Forêts, qui servait de laboratoire de recherche et d’expérimentation jusqu’à sa mise en production industrielle en juin 2016.

Pompes à chaleur

Biomasse solide

La biomasse solide est majoritairement (91 %) destinée à produire de la chaleur, du fait d’un rendement supérieur à celui observé lorsqu’elle est utilisée pour produire de l’électricité. Il s’agit de l’énergie renouvelable la plus répandue en France dans le secteur résidentiel. À noter qu’à conditions climatiques données, la consommation moyenne de bois par logement utilisant cette énergie diminue, en raison notamment de l’amélioration de la performance des appareils.

Déchets renouvelables

Par défaut, et en conformité avec les règles de l’AIE et d’Eurostat, la production d’électricité ou de chaleur à partir des déchets urbains est comptabilisée pour moitié comme renouvelable.

Biogaz

Principalement produit en métropole, le biogaz sert aussi bien à produire de l’électricité (62 %) que de la chaleur (36 %), pour l’essentiel non commercialisée. L’épuration de biogaz en biométhane, afin d’être ensuite injecté dans les réseaux de gaz naturel, constitue en outre un nouveau débouché depuis quelques années (2 % en 2016, cf p. 48). Entre 2015 et 2016, l’ensemble de la production d’énergie à partir de biogaz a augmenté de 6,9 %, tirée par les installations de cogénération. En effet, l’électricité cogénérée progresse de 14 % et la chaleur cogénérée de 19 % en un an.

Biométhane

En 2016, 215 GWh de biométhane (obtenu par épuration de biogaz) ont été injectés dans les réseaux de gaz naturel, soit 2,6 fois plus que l’année précédente. Fin 2016, 26 installations d’une capacité totale de 411 GWh/an sont en service, tandis que 240 projets supplémentaires, représentant une capacité de plus de 5 TWh/an, sont en cours de développement. Les petites installations, de capacité unitaire inférieure à 15 GWh/an, représentent près de la moitié de la capacité d’injection totale. Les unités de méthanisation constituent l’essentiel des installations.

Biocarburants

Les biocarburants représentent 9,1 % de la production primaire d’énergies renouvelables en France, ce qui en fait la troisième source renouvelable derrière la biomasse solide et l’hydraulique. Le biodiesel représente près de 85 % de la consommation de biocarburants, contre 15 % pour le bioéthanol.
Entre 2006 et 2008, la consommation de biodiesel a fortement augmenté. Elle a continué à progresser, mais de manière plus modérée, depuis 2008. Les mécanismes d’incitation, notamment par le biais de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), et le niveau élevé des cours du pétrole jusqu’à l’été 2015 ont accompagné le développement des biocarburants depuis dix ans.

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