Qu'on se le dise tout de suite, en dépit de ce que laisse penser la bande annonce proposée par Netflix, IO n'est pas un film sur l'espace.
IO part du principe suivant : pour survivre, la Terre a décidé de se débarrasser des humains. Alors que la population mondiale est décimée, quelques chanceux se sont exilés dans l'espace avec pour but de trouver une nouvelle planète, tandis qu'une scientifique, restée sur Terre, garde l'espoir qu'elle pourra à nouveau être habitable.
Du déjà vu certes, mais le début en mode Seul sur Mars annonçait un film assez prometteur. L'apocalypse est passée et seule, sur un coin de la planète encore vivable, le personnage principal vit en autarcie, nostalgique d'une ère qu'elle n'a jamais connue. Au fil de ses explorations, on pénètre avec plaisir dans les décors d'une civilisation déchue : des rues désertes, plongées dans l'obscurité d'une atmosphère empoisonnée, au détour desquelles se trouve notamment un musée d'art aux œuvres délaissées. Cette ambiance particulière fait le job et nous pousse à réfléchir à ce point de non retour auquel l'humanité sera - potentiellement - bientôt confrontée.
Pas d'action pour IO
Vendu comme un film de science-fiction, on s'attendait à ce que l'histoire prenne en action avec l'arrivée en montgolfière d'un second personnage. Mais IO s'enlise dans une réflexion philosophique à travers les différents points de vue des personnages, entre l'un voulant quitter la Terre et l'autre rester. Les platitudes philosophiques sur l'humanité s'enchainent et nous plongent dans une lassitude d'autant plus profonde que l'alchimie entre les deux acteurs n'opère pas (en dépit d'un jeu individuel très bon).
Bref, on regarde le temps qui passe et on espère jusqu'au bout que le long-métrage devienne plus passionnant. Seule la fin, relativement intrigante, vient réattirer notre attention quelques secondes avant que le générique n'apparaisse. Dommage, on aurait aimé en savoir plus.
IO est disponible sur Netflix.
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