Après un Radiophobia qui m’avait réconcilié avec le genre brutal death (quoi que je n’ai jamais été réellement fâché, juste un peu dubitatif sur les excès gutturaux de certains officiants) et surtout une prestation scénique au Hell Over Europe II Tour tout en douceur :), je ne pouvais que m’approprier leur dernier méfait en date, dans la droite lignée de ses prédécesseurs : blasts, growl, pig squeal et radiations.
Les hostilités démarrent avec un « Radiatus Generis » sans fioriture et sans temps mort, suivi d’un « Chaos Cascade » dans la même veine : on ne laisse pas le temps à l’auditeur de reprendre son souffle. Le titre éponyme assène aussi sa trombe de percus et de blasts.
« Chernopolis », ralentit d’un poil le propos, sans l’adoucir pour autant, avant le « sketch » « Deadzone Outpost ». « Redefing Zenith » voit apparaître en guest star Sven de Caluwe le growler des flamands d’Aborted pour un titre bien pesant. « Corium Era », un titre sur lequel je n’aurai rien à dire précède le duo Julien Truchan de Benighted sur « Anitgenesis » ou Grimo grogne à tout va.
« Outearthed », préquelle à la conclusion « Sector Zero » et son intro grogné « Harvesting Hope in a World for the Hopeless Ones ! » suivi d’un phrasé rap étonnant, du pig squeal de for bon aloi, des grognements, etc. Une sorte de best of de tout ce que sait faire le groupe. Quant à « Sector Zero », c’est un instru de deux minutes, comme un générique de fin pour un album qui nous aura laissé le souffle coupé.
Alors bien sûr, on ne va pas chercher la finesse d’écriture ou l’onctuosité des riffs délicatement superposés. On est ici dans l’efficacité, la rapidité d’exécution et l’appel au cortex reptilien. Pour cela on n’est pas déçu. On sent une évolution par rapport à son prédécesseur, qui bien que tout jeune, montrait une certaine maturité dans la précision. Une certaine linéarité dans les premiers titres, balayée par les suivants et rafraîchie par les collaborations. Lorgnant parfois vers le technical death metal, les allemands de Cytotoxin restent des animaux qu’il ne faut pas bousculer