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Grand circuit culturel en Argentine avec Odeia et... moi [ABT]

Publié le 19 janvier 2019 par Jyj9icx6
Jeudi dernier, lors d’une longue et chaleureuse après-midi de présentation aux clients et prospects dans une très belle et très vaste crypte de l’église Saint Ferdinand, à Paris, l’agence de voyage Odeia (Paris, 17e) a publié sa proposition 2019 d’un grand circuit en Argentine que j’aurai l’honneur d’accompagner, du 7 au 24 novembre prochain, et que j’ai enrichi pour en faire un parcours original, conforme à l’esprit de l’agence.

Grand circuit culturel en Argentine avec Odeia et... moi [ABT]

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Jusqu’au mois de juin, j’aurai l’occasion de vous en présenter les différentes facettes, l’une après l’autre : histoire, gastronomie, beaux-arts, musique, merveilles de la nature.
Au programme de ce périple de 18 jours, au départ de Paris (Roissy Charles de Gaulle / vol direct Air France) :
  • trois jours non consécutifs à Buenos Aires, le premier consacré à la découverte de l’histoire nationale, avec ces deux géants que furent les généraux José de San Martín (1778-1850) et Manuel Belgrano (1770-1820), tous deux pères de la patrie, le second aux beaux-arts avec la visite de trois musées (1) et le dernier au tango, dont la diversité des dimensions structure la culture de cette mégalopole trois fois plus grande que Paris ;
  • trois jours dans la province de Misiones au nord-est du pays, avec la visite de deux sites inscrits au patrimoine de l’Unesco -les inévitables chutes d’eau d’Iguazú et les ruines de la mission jésuite San Ignacio Miní-, un petit bout de chemin sur la Ruta de la Yerba Mate (RYM) avec un arrêt dans une plantation pour y découvrir les secrets de cette infusion nationale qui allie la tradition guaranie et l’acculturation de la Compagnie de Jésus, et, enfin, une soirée autour du chamamé, la musique locale qui constitue le vecteur culturel de toute la région, en Argentine et au-delà (Uruguay, sud du Brésil et Paraguay) ;
  • cinq jours dans le Nord-Ouest et plus précisément dans les provinces de Salta et de Jujuy, à la découverte des beautés naturelles des Andes, dont ce Mont des Sept Couleurs, un site inscrit lui aussi au patrimoine de l’Humanité et actuellement au centre d’une guerre picrocholine (2), de l’architecture ancienne (superbe basilique San Francisco de Salta, par exemple), des vestiges d’une citadelle inca, du vin d’altitude, de la musique locale (la chacarera, en tout premier lieu, avec son instrument emblématique, le charango) et des faits historiques qui ont marqué la région : la conquête espagnole qui est venue du Pérou au 16e siècle, apportant avec elle le baroque européen qui s’est très vite mêlé à la culture précolombienne, et cet épisode de la guerre d’indépendance que l’histoire a surnommé la Guerra Gaucha, à la tête de laquelle se trouvait Miguel Martín Güemes (1785-1821), le gouverneur révolutionnaire de Salta ;
  • et enfin trois jours en Patagonie, dans les provinces de Tierra del Fuego, dont la capitale est Ushuaía, et de Santa Cruz, où se trouve le Lago Argentino et ses glaciers, dont le formidable Perito Moreno, un ensemble qui constitue la plus grande étendue d’eau douce du monde, avec son musée de glaciologie ultramoderne. La spécialité culinaire de cette région, très récemment annexée à la République argentine (3), est l’agneau de Patagonie. Les Argentins disent qu’il est supérieur à celui de nos prés-salés… On goûtera et on verra bien si la comparaison se soutient !

A tout cela s’ajoute des journées de voyage aérien d’une région à l’autre, que je n’ai pas incluses dans les paragraphes précédents.
Sur place, nous serons logés dans des hôtels haut de gamme (de toute façon, il n’y a pas d’autres standards d’hôtellerie acceptables en Argentine) et nous serons accompagnés, à chaque étape, par un guide local qui me complétera. C’est du grand luxe ! D’autres guides prendront le relais dans les parcs naturels nationaux où les visites doivent obligatoirement être accompagnées par un membre du personnel, préservation de la nature oblige.
Odeia (filiale de Wagran Voyages) reçoit dès à présent les inscriptions, par courrier ou en ligne (www.odeia.fr). Le groupe devra se composer d’au moins 15 personnes et restera, quoi qu’il en soit, de taille raisonnable (20 personnes environ). Sinon, ce n’est plus un groupe, c’est un troupeau et on ne savoure ni ne retient rien...
(1) En Argentine, les musées sont beaucoup plus modestes en taille que nos grands musées européens, de type Louvre, National Gallery, Prado, Offices, Ermitage ou Rijksmuseum. Les musées argentins sont tous des musées spécialisés. Ce n’est donc pas une prouesse que d’en parcourir trois dans une seule journée. Qui plus est, ils exposent des grands artistes nationaux dont nous ne possédons pas d’œuvres. (2) Voir mes articles du 27 décembre 2018 et du 16 janvier 2019. (3) Longtemps ignorée et presque inexplorée, la Patagonie a été rattachée à la République argentine dans les années 1860, grâce à une expédition militaire sans scrupule qui a mis en œuvre un véritable génocide contre le peuple mapuche. La politique de peuplement est venue au bout de nombreuses années. L’un de ses vecteurs a été le terrible bagne de Ushuaía (1901-1947), dont il ne reste plus que le pénitencier en étoile, aujourd’hui transformé en musée historique et maritime. L’autre a été l’exploitation pétrolifère , qui n’est pas la plus équitable des activités économiques. La Patagonie a connu encore d’autres malheurs qui l’ont marquée au fer rouge : la répression sanglante des ouvriers anarchistes de Santa Cruz en 1920 et 1921 (peu après cette Semaine Tragique dont, il y a peu, on célébrait le centenaire – voir mon article du 7 janvier), puis le nid de criminels hitlériens qui s’est formé à San Carlos de Bariloche, dans une autre province, et qui s’est dispersé lorsque les chasseurs de nazis sont allés les débusquer au milieu de leurs chalets bavaro-alpins planqués dans les Andes, et enfin le massacre des prisonniers politiques de Trelew, en 1972, quelques années avant le sinistre coup d’État de Rafael Videla, en mars 1976. Cette Patagonie au passé traumatique n’a donc pas encore de musique emblématique. Qui plus est, elle est la moins peuplée de toutes les régions d’Argentine.

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