Le vendredi 11 janvier 2019, le nouveau Collège de Koekelberg, emmené par Ahmed Laaouej, a décidé de mettre fin au projet du CIRK, Centre International des Arts du Cirque, dont la première phase de construction devait débuter en mars prochain.
C’était pourtant à l’invitation de la Commune de Koekelberg, en 2011, que les projets de développement de l’Espace Catastrophe ont été intégrés dans le Contrat de Quartier « Koekelberg Historique 2012/2015 » et que c’est avec la Commune elle-même que la construction du CIRK a été imaginée.
L’équipe de l’Espace Catastrophe regrette cette décision, prise unilatéralement, qui met un terme brutal à un processus de longue haleine visant à créer au cœur de la Commune de Koekelberg l’un des projets les plus ambitieux que le Cirque contemporain belge ait jamais connu !
Nous vous invitons à découvrir le communiqué de presse de l’Espace Catastrophe :
Le projet développait une ambition architecturale de premier plan et répondait aux normes les plus strictes au niveau des performances énergétiques (PEB). Il a obtenu toutes les validations administratives, urbanistiques et environnementales requises – permis d’urbanisme, permis d’environnement, etc. – et aucune opposition ne s’est alors déclarée vis à vis du développement du projet dans cette zone.
Le projet architectural n’a malheureusement pu aboutir à la construction dans les délais prescrits en 2015/2017 et sa continuité devait amener les architectes à redessiner celui-ci en 2 phases.
La première phase devait prendre forme d’ici quelques semaines, en mars 2019, par la construction du complexe situé rue du Neep, comprenant les 2 studios de création/diffusion, les ateliers, les loges, l’espace d’accueil, la café- téria/restaurant et la cuisine.
Il ne restait au nouveau Collège qu’à signifier la notification de l’attribution du marché detravaux à l’entrepreneur désigné. Une pure formalité !
L’équilibre financier était rencontré pour cette première phase de construction, avec les financements communaux (réservés depuis 2012 : 1,8 M d’€), le subside de Beliris (4,082 M d’€), le subside de la Politique de la Ville (0,938 M d’€). De son côté, l’Espace Catastrophe bénéficiait d’un accord de financement pour les équipements, via le Fond St’Art pour la Culture (1,650 M d’€). Soit près de 8,5 M d’€ cumulés. Du jamais vu pour le Cirque en Belgique !
Au-delà de la construction, il était convenu entre les parties que la gestion du projet soit à la charge exclusive de l’Espace Catastrophe qui, via un bail emphytéotique, devait s’assurer du fonctionne-ment général du lieu : l’ordre de marche (càd la gestion des infrastructures) et les activités. Le contrat- programme de l’Espace Catastrophe avec le Service général des Arts de la Scène de la Fé-dération Wallonie-Bruxelles (2018/2022), portant actuellement sur un montant annuel de 300.000,00 €, devant pour ce faire être renégocié au moment du déménagement.
La 2e phase du projet, comprenant les bureaux, l’espace d’hébergement et le studio d’entraî- nements, n’était certes pas encore financée, mais les parties impliquées – Commune, autoritésde tutelle et Espace Catastrophe – validaient jusqu’ici ce montage en 2 temps, ainsi que les risques y afférant.
Entre temps, des solutions créatives avaient été imaginées pour accueillir les bureaux, créer un espace logement sur base du concept de « village d’habitats légers » et installer le studio d’entrainements sous une structure de type chapiteau.
Pour l’équipe de l’Espace Catastrophe, habituée depuis près de 25 ans à imaginer des solutions alternatives dans des contextes alambiqués, le projet était une opportunité absolue.
Notre équipe est dès lors anéantie de ne pas avoir été associée aux réflexions, aux projections et aux discussions qui, ces derniers jours, ont mené le nouveau Collège de Koekelberg à prendre cette incompréhensible décision et, après tant d’années au service de ce projet emblématique, d’avoir été évincée, si précipitamment et si près du but.
Fin du communiqué.
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