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Compte-rendu du Furia Sound Festival, day two

Publié le 11 juillet 2008 par Mikatxu @crystalfrontier

Ce deuxième jour s'annonce moins dense en termes de programmation, moins cohérent aussi entre chanson française, rock et pas mal de métal / hardcore. Mais on peut aussi penser que c'est de l'éclectisme...
Quand j'arrive sur le site, on entend au loin les Cowboys Fringants. Je verrai juste la dernière demi-heure, juste le temps d'entendre l'accent québécois qui me manque tant, mais hélas pas d'entendre quelues chansons sympas que l'on écoutait avec plaisir dans notre colocation ("Marcel Galarneau", genre). A la place, il y a des chansons "festives", un brin démago mais qui ont le mérite de faire plaisir au public, c'est déjà ça.
Mon prochain groupe au programme sera Fancy, un peu vite estampillés "supergroupe" de rock français. J'ai rien contre les exubérances de toutes sortes, mais là, on navigue dans le mauvais goût le plus affirmé : maquillage foireux, cuir rouge, pantalon zébré rouge et gris. Mais au delà de ça, et à part quelques chansons correctes (et qui se passeraient sans problèmes sans maquillage ou côté grand-guignolesque), le chanteur a une voix qui a tendance à crisper au bout de quelques chansons. Et comme la modestie n'est pas leur fort, je garde un souvenir assez peu ému du passage du groupe...
Décidément, cette journée n'est pas partie sur des bases très convaincantes. C'est donc au tour de The Heavy de tenter sa chance : ayant annulé leur venue à Bordeaux en avril, voilà une occasion pour moi de les voir enfin sur scène. Bon, j'avoue : je suis content de ne pas avoir dépensé 15 euros pour les voir. Non que ce soit mauvais, mais il manque un truc à ce groupe...Le cul entre deux chaises en permanence, The Heavy semble hésiter entre un côté soul et une volonté rock. Le problème, c'est qu'aucune de ces deux volontés ne s'affirme vraiment, donnant au final des chansons parfois sympas, mais aussi lourdingues par moments : bref, une semi-déception.
Lorsque j'arrive aux abords de la grande scène, Stereophonics commence son set. Kelly Jones a toujours sa coupe de cheveux "1 tonne de gel", mais le groupe est franchement souriant, le guitariste étant mort de rire en voyant 3 gars qui sautaient, mais COMME DES FOUS, genre sans rapport avec la musique. Le concert est très agréable, comme un best-of live en fait : tout est bien en place, la voix de Kelly Jones est parfaite, l'alternance pop et rock (parfois presque psyché) passe bien. Ce ne sera je pense jamais un "grand" groupe, mais j'ai passé un bon moment, indéniablement.
Setlist : Bartender And The Thief / Bank Holiday Monday / 1000 Trees / Superman / Vegas Two Times / Mr Writer / Have A Nice Day / Pass The Buck / Maybe Tomorrow / My Friends / Just Looking / Local Boy In The Photograph / Dakota
Ce ne sera pas le cas avec Comets on Fire...C'est une musique dont je ne suis ni familier, ni très friand : du blues fort, psychédélique à fond. J'ai trouvé le concert très...je sais pas comment dire : je me suis senti exclu, je ne suis jamais rentré dans leur trip malgré leur talent, c'était très fort, je suis resté jusqu'au bout, parce qu'en fait...
Il n'y avait pas Aaron sur scène, qui devait jouer avec l'orchestre symphonique de Cergy-Pontoise (extinction de voix) mais Cali, qui avait été avancé à la place. Bon, j'ai tenu quatre chansons, de sa voix faiblarde, et aux textes par moments dégoulinants de mièvrerie ("1000 coeurs" est juste hallucinante), sauf "Elle m'a dit", que j'aime beaucoup comme chanson.
Ne voulant pas partir aussi tôt du festival, je décide d'aller voir Envy, un groupe de post-hardcore japonais, oui oui. Et là, j'ai pris une claque, du genre qui laisse la marque des cinq doigts bien distincts sur la joue. Ils sont cinq, et c'est juste d'une puissance impressionnante, avec alternance de longues plages instrumentales reposantes avant le déchaînement des 5, transformant les morceaux en tornades destructrices. Jamais lassants, les Japonais ne relâchent pas la pression, même si le chanteur a une drôle de manie, celle de dire "Have a good night" à al fin de chaque chanson, comme s'ils allaient s'en aller, alors que non en fait. Ils ont joué 50 minutes, et ça a été le pied pendant tout ce temps, et une magnifique conclusion donc pour ce festival.
Est-ce que je referais le Furia si je n'allais pas assister à d'autres concerts entretemps ? Honnêtement, non : la programmation était juste correcte, même si le prix était plus que modique (42 euros les 2 jours), l'organisation un peu moyenne et le site mal foutu. Il n'empêche que c'était mon coup d'envoi des festivals, à défaut d'un coup de maître, c'était un bon galop d'essai !

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