Baisse encore et toujours

57 %… Selon les notaires parisiens, les montants investis dans l’immobilier d’entreprise en Ile de France ont dégringolés de 57 % au premier trimestre 2008, passant de 10.9 milliards à 4.65.
Cette chute est sans appel.
Elle dénote, non pas un ralentissement, mais une grande dépression.
Dans une “économie” dominée par la consommation, cela signifie que le moteur s’arrête, avec toutes les activités futiles qu’elle entrainait.
Cette baisse, confirmée, mais moins ample dans l’immobilier de logement (- 8.8 %) confirme une tendance ancienne. Le particulier est toujours le dernier au courant, le cocu de service.

Seul les appartements neufs échappent au marasme, mais comme le marché est surtout un marché d’occasion (à 90 %), cette hausse est très relative, voire, risible (plus de 18 % à Paris, sur … 172 logements…).
Quand au journal “le Figaro”, il encourt le risque d’excommunication Fnaimesque, annonçant la baisse.
Ce qu’il faut noter, c’est surtout l’habileté du procédé.
En effet, en dissociant l’immobilier commercial de l’immobilier de logement, on évacue le fait qu’ils évoluent de concert, l’immobilier du particulier étant simplement beaucoup moins réactif.
Cette moindre réactivité est justement causée par le rideau de fumée du discours rabâché et répété sur tous les tons, qui, il faut le reconnaitre, possède une certaine efficacité.
Il faut aussi constater qu’un effet de seuil serait atteint, aussi en banlieue parisienne, celui-ci semblant se situer à 350 000 euros dans le Val d’Oise.
On  vient donc de s’apercevoir qu’il existe un plafond. On va s’apercevoir qu’un plafond peut aussi baisser.