Rebirth est une claque flanquée en plein visage de celles et ceux qui oseront l’écouter… mais celles et ceux qui passeront à côté seront encore plus à plaindre, même si pas autant que celles et ceux dont Farai parle explicitement dans ses chansons.
La chanteuse londonienne d’origine zimbabwéenne est ainsi accompagnée de Tone, et le duo est probablement l’un des plus explosifs de toute l’année qui vient tout juste de s’écouler – et encore, je pèse mes mots !
Déjà, le visuel signé Haribo Cosmo Jones pose le ton, et la tonalité de l’album est loin de chercher à s’en éloigner, bien au contraire. Les musiques sont définitivement urbaines, et les paroles tournent grandement autour du contexte touchant le Royaume-Uni depuis près de deux ans maintenant.
De la mention sans détour à une Reine impassible sur « Lizzy », au cri de rage envers les « National gangsters », Farai est une voix avec laquelle le paysage britannique doit désormais compter. Le titre « Punk champagne » est tout aussi significatif du style assumé et assuré de Farai, et de celui de son acolyte Tone dont les racines vont aussi bien emprunter à l’Allemagne qu’aux Caraïbes.
Afin de pouvoir briser des murs, Farai se charge de les décorer à sa façon : personne ne pourra plus dire qu’il n’avait pas vu ces murs… À défaut d’oreilles, difficile de ne pas croire qu’ils n’ont pas enfin trouver une voix !
(in heepro.wordpress.com, le 16/01/2019)
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