Voix, piano et électronique… | La symbiose des années 2010 selon James Blake

Publié le 15 janvier 2019 par Heepro Music @heepro


Alors que son nouvel album Assume Form vient tout juste d’être annoncé pour ce mois de janvier, j’ai tout naturellement ressorti ses trois premiers albums afin de retrouver le James qui m’a fait craquer dès 2011, et qui n’aura fait que confirmer son statut lors de ses deux productions suivantes. Ou, pourquoi James Blake est-il l’un des artistes les plus emblématique de cette décennie ?

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Sobrement intitulé James Blake nous distille une musique soul et électronique proche du dubstep.

Rarement un disque dont j’aurai lu tant de louanges ne m’aura surpris à être effectivement si maîtrisé. Il n’est pas question de chef-d’œuvre, mais le résultat s’en approche vertigineusement. D’ailleurs, son aspect par moment imparfait lui donne ce petit quelque chose qui le rend précieux et, paradoxalement, presque parfait. Du moins, telle est l’impression que l’on ressent à son écoute. James Blake a des défauts qui plaisent. Mais, surtout, beaucoup de qualités qui m’obligent à vous conseiller l’écoute et la découverte de ces onze titres. Tout simplement.

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Le petit prodige anglais revient avec un second album, après pas mal de singles et EP.

pas de James Blake 2, mais bien une digne suite, plus mature, toujours aussi électronisée, avec du piano, une voix désormais reconnaissable entre mille, mais toujours au-delà de quelque registre commercial. Teintée de moments dub, soul, rhythm’n’blues (oui, je snob le r’n’b), ce n’est toujours pas une oeuvre facile d’accès. Voilà peut-être bien le seul défaut flagrant de cet artiste : il reste hermétique, malgré son écriture pourtant si simple.

À mon avis, Overgrown risque de beaucoup tourner pendant l’année à venir… mais détrônera-t-il dans mon cœur le premier ? J’en doute, mais je ne peux pas dire non plus qu’il n’arrivera pas à réitérer l’exploit tant certains titres me font déjà « triper » !

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Avec 17 titres, pour plus de 75 minutes, James Blake fait un retour efficace pour ce qui est de satisfaire ses fans. Et, comme pour les deux précédents, il reste difficile d’appréhender sa musique sur un album lors des toutes premières écoutes, il faut alors persévérer. Bien sûr, il y a tout de suite deux ou trois titres qui se révèlent à chaque écoute. Ainsi, rapidement, l’ensemble prend forme, et seuls m’échappent encore une poignée de titres après seulement trois jours d’écoute.

De toute évidence, The Colour In Anything est et restera l’un des albums de 2016. L’aide précieuse de Rick Rubin ajoutant à l’impact de ce troisième album, qui semble a priori parfait. Tout comme l’illustration de couverture, réalisée par l’artiste anglais Quentin Blake.

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Cette année 2019 marquera-t-elle le point d’orgue d’une décennie incroyable pour l’Anglais, une nouvelle page pour lui, voire — qui sait ? — la fin d’une ère quoi qu’il en soit irréprochable ? Je suis particulièrement optimiste, néanmoins attendons Assume Form et, comme toujours, laissons-lui surtout le temps de s’imposer comme ses prédécesseurs…



(in heepro.wordpress.com, le 15/01/2019)

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