Plan de ce message du 7 juillet
- 7 juillet : jour de deuil pour les Birmans
- Les dégâts sont toujours visibles
- Les rescapés luttent pour survivre
- Le 7 juillet jour de deuil pour les Birmans
En juillet 1962, le bâtiment du syndicat des étudiants de l'université de Rangoun (RUSU) est dynamité sur ordre du général Ne Win.
"Les mouvements étudiants ayant été la source de contestation du pouvoir la plus dynamique, et la plus dangereuse pour le régime (et ce depuis la colonisation), la junte a cherché à encadrer les universités et, plus généralement, l'éducation. Le général Ne Win ( alors en place ), a maté les syndicats étudiants dès 1962."
La répression et le contrôle des campus universitaires se sont accentués à partir de 1988.
"Le grand campus de Rangoun a été dissous en de multiples petits sites universitaires éparpillés aux quatre coins de la capitale, y compris en zone rurale, afin d'éviter une concentration trop forte en un même point d'étudiants potentiellement mobilisables. Les syndicats étudiants, y compris les associations sportives ou d'anciens élèves, sont interdits." (Egreteau)
Le journal Mizzima écrit que la sécurité a été renforcée à Rangoun, à l'occasion de cet anniversaire du 7 juillet. Les soldats patrouillent la ville dans des camions
- Les dégâts du cyclone sont toujours visibles
Au cours des deux derniers mois, le PAM a distribué plus de 18 000 tonnes de nourriture à près de 700 000 personnes dans le delta d'Ayeyarawdy. Mais ses opérations d'urgence demeurent sous-financées, avec un manque de 38 millions de dollars. (Communiqué de presse de l'ONU en date du 3 juillet)
Et si les dégâts du cyclone sont toujours visibles, ceux de la Junte sont quotidiens et réels mais moins visibles, la junte est discrète et bien plus efficace pour réprimer que pour aider
Dans la région de BOGOLAY, deux mois après le cyclone, des survivants luttent pour reconstruire leurs maison avec des bois de récupération. Il se regroupent à plusieurs familles sous une même tente. Pour boire ils doivent recueillir l'eau de pluie.
- Les rescapés luttent pour survivre
Loin de faciliter l'aide, les mesures récemment prises par la junte birmane pour entraver l'accès aux zones sinistrées par le cyclone Nargis dans le delta de l'Irrawaddy, n'ont pas prrmis une aide suffisante ( pour rappel : message du 30 juin : des nouvelles directives administratives rendent encore plus difficile l'aide internationale)
"Nous avons du temps pour cultiver la terre, mais pas de tracteurs, pas de buffles et pas de semences" déclare un rescapé.
Lire l'article en anglais: "Burma fair to muddling in wake of savage blow" sur le blog de ashin mettacara