C'est une banale histoire belge qui va faire basculer à jamais le destin d'une génération hors du commun. Aurait-on préféré entendre une énième fois les raisons qui font qu'un Belge nage toujours au fond de la piscine ? Parce qu'au fond, ils sont pas si cons. Celle-là est peut-être moins drôle. Quoique. Nous sommes en novembre 1995 à la mi-temps d'un anecdotique match de qualification France-Belgique. La dernière fois qu'une telle opposition avait fait parler d'elle, tout était de la faute à Papin. Après une chevauchée de Boli sur le côté droit, des cris de Larqué et aucun commentaire raciste de Thierry Roland, l'autre Marseillais frisé avait, comme d'habitude, rappelé pourquoi il est le meilleur avant-centre de l'histoire du foot avant d'aller entraîner le Bassin d'Arcachon. Sans même connaître une seule chanson d 'Obispo.
Gardent, Volle, trois médaillesMais là, rien à voir. On retrouve juste deux illustres inconnus qui n'avaient pour eux, jusqu'ici, que de savoir jouer au hand. Suffisant pour remporter un titre mondial en Islande, pas davantage. Et subitement, le public découvre qu'Eric Quintin est aussi un redoutable joueur de tête. Philippe Schaaf que son nez n'était pas aussi solide qu'il le croyait. Dommage, sans une action aussi percutante, Daniel Costantini aurait sans doute réussi à apprendre à lire à Laurent Munier, ou les tables de multiplication à Denis Lathoux entre deux titres olympiques. Les Bronzés de Barcelone n'auront n'auront finalement eu qu'un autre surnom débile. Barjot, pardon.
Une fin de crétins immatures, géniaux et ingérables. Tout ce qui avait fait leur force.