Le photovoltaïque est une solution pleinement écologique pour ces raisons des acteurs comme France PAC Environnement s’attachent a développer cette solution sur le territoire.
Le marché des panneaux solaires est en plein développement depuis plusieurs années. Chaque année, la France produit 27.2 TWH (ou 27 200 000 000 kWh) d’énergie solaire grâce aux panneaux photovoltaïques. Toutes les 40 secondes, 1 kWh est raccordé à notre réseau électrique. Cette tendance s’est accompagnée d’une chute spectaculaire de leur prix de plus de 80% depuis 2010.
Le photovoltaïque solution écologique?
Historique du prix des cellules photovoltaïques
Ceci s’accompagne d’une croissance de 18% des investissements sur le solaire. Les pays développés, tels que la France, investissent cependant bien moins que les pays en développement comme la Chine, l’Inde et le Brésil, qui ont clairement choisi le solaire comme principale source d’énergie renouvelable. Pour donner un ordre de grandeur concret, la Chine installe autant de panneaux solaires en un mois que la France en un an.
Cette forte croissance entraîne de grandes quantités de déchets issues des panneaux photovoltaïques, qui doublent chaque année en Europe et devrait atteindre 35.000 tonnes par an en 2020. Cela dit, les détracteurs de l’énergie solaire ont rapidement imposé l’idée préconçue suivante : « le photovoltaïque c’est bien beau, mais le recyclage c’est du pipeau ».
Cette fausse rumeur est aujourd’hui de plus en plus remise en question par le développement des techniques de recyclage en Europe.
Quels composants du panneau solaire peuvent être recyclés ? Quelles techniques sont mises en place pour minimiser les pertes ? Quel est l’avenir de ce marché en France et comment le rendre rentable ?
Des composants facilement recyclables
Les panneaux solaires photovoltaïques utilisent la lumière du Soleil plutôt que sa chaleur. Plus précisément, les photons que contiennent les rayonnements solaires “excitent” les électrons présents dans les panneaux photovoltaïques, permettant de produire de l’électricité. Il existe cependant plusieurs types de panneaux photovoltaïques. Les panneaux dits « classiques » sont à base de silicium cristallin. Les technologies plus récentes, dîtes à « couches minces », utilisent du silicium amorphe ou des matériaux semi-conducteurs complexes tels que l’indium, le gallium, le sélénium, etc. Plus fines, ces matières ont l’avantage de permettre une intégration sur des supports plus souples. En définitive, un panneau solaire photovoltaïque est composé :
- d’un cadre en aluminium
- de verre
- de cellules
- de plastiques
- de connexions en cuivre et/ou en argent.
Des techniques de recyclage maîtrisées
Un panneau solaire est composé à 75 % de verre, une matière recyclable à l’infini, tout comme l’aluminium qui compose son cadre.
Une technique de recyclage classique
La technique de recyclage standard repose sur un traitement thermique. Elle consiste à brûler les plastiques pour séparer les cellules du verre. Celui-ci est récupéré pour être traité dans la filière classique de recyclage de verre. Ensuite, les cellules sont traitées chimiquement afin d’en retirer les contacts métalliques. Le silicium est ensuite récupéré soit pour fabriquer de nouvelles cellules photovoltaïques, soit pour être fondu et intégré dans un lingot. Le silicium présente l’immense qualité de pouvoir être réutilisé quatre fois.
Une solution de recyclage chimique
La deuxième technique, utilisée avec les panneaux à « couches minces », consiste à traiter chimiquement le panneau. Il est broyé pour en extraire les matériaux, qui sont ensuite retraités afin d’obtenir des matériaux secondaires.
Ainsi, le recyclage des panneaux photovoltaïques est un savoir-faire bien maîtrisé. Il permet de récupérer un grand nombre de matières premières, qui peuvent facilement retrouver une seconde vie, bien loin de l’image propagée par les partisans du statu quo énergétique.
Bien que son savoir-faire soit maîtrisé, le recyclage des panneaux solaires était restreint par une demande faible et de faibles retombées économiques. Cependant, les besoins grandissants et la mise en place d’un nouveau modèle économique permettent à ce recyclage d’incarner une solution à très court-terme.
Une nouvelle usine en France pour développer ce marché de niche
Les panneaux solaires, ou les tuiles photovoltaïques, ont une durée de vie moyenne de 30 ans. Une usine de recyclage peut ainsi sembler prématurée, car la France n’a installé des quantités significatives de panneaux photovoltaïques qu’à partir de 2010. Mais les panneaux défectueux et les chutes de production font déjà monter le stock de déchets, tant pour les panneaux classiques en verre cristallin (95 % du total) que pour les « couches minces ».
En France, c’est PV Cycle, un éco-organisme à but non lucratif initié par l’industrie photovoltaïque en 2007, qui assure la collecte de tous les types de panneaux solaires photovoltaïques pour le recyclage. Cette association met à disposition de tous les acteurs des points de collecte gratuits afin de transporter les déchets vers des usines spécialisées de recyclage. Il en existe aujourd’hui plus de 100 rien qu’en métropole.
Cependant, jusqu’à maintenant les panneaux étaient traités par un verrier en Belgique. Veolia a annoncé le 20 mars 2017 avoir remporté l’appel d’offre mené par PV Cycle pour le traitement et la valorisation des panneaux solaires. Désormais, le recyclage se fera en France grâce au groupe Veolia qui vient de lancer, le 5 juillet, la première usine de recyclage à grande échelle des panneaux solaires au Rousset, près d’Aix-en-Provence.
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