Dusk at cubist castle est à la base un concept album si on lui ajoute son préfixe Music from the unrealized film script. Il devait originairement s'intituler Orange Twin mais à cause du projet parallèle de label d' Of Montréal portant le même nom, il en a été autrement. Et pour un premier album, les structures inattendues et complexes de ce disque pourtant ensoleillé annoncent déjà les prémisses de ce qui sera le deuxième et dernier Lp du groupe, le non moins indispensable Black Foliage qui, si on lui enlève ses parties bruitistes insoutenables, est un disque pop parfait. Douze ans après, ces oeuvres continuent de surprendre car elles appartiennent à la fois au normal et au paranormal. Et comme le faisait à peu près remarquer notre frère à tous Nickx, les meilleurs pop songs ne sont pas celles sur lesquelles on peut discuter tangiblement mais celles basées sur l'émotion et la mémoire inconsciente de l'homme. Et après plusieurs écoutes, croyez moi on nage en pleine inconscience collective.
Essayer de décrire les titres d'un tel album reviendrait à tenter de comprendre Piper at the gates of down ou bien évidemment Pet Sounds et St Pepper. Des accumulations magiques qui tiennent debout on sait pas comment, et qui savent se montrer tout autant étranges et inquiétantes que joyeuses et généreuses. "Jumping faces", mélancolie sixties introspective qui choisit l'astuce de se répéter sur elle même pendant 2 minutes puis qui envoie subitement sa mélodie, ses voix, ses guitares et son piano. Typique du morceau Elephant 6. Il en est de même pour le drone "No growing" et la pop majestueuse de "The Opera House", ouvrant le disque et disponible en écoute ci dessous. Après on frise la beauté sur "Holiday surprise", la pop anglaise sur "Courtyard", le piano pop sur "Marketing time". Tout est mis en oeuvre pour varier sans jurer, pour amener une nouvelle expérience d'écoute sur plusieurs dimensions, à l'aide de boules de prières tibétaines (faut le savoir), de scie musicale (presque trop classique) et de space bubbles (!?!). Pourquoi tout comme NMH, OTC a-t-il explosé en vol? Non mais pourquoi? Je suis orphelin de musique.
En bref : Unique et inoubliable, Dusk at cubist castle est un Must have de l'expérimentation sixties engendré 30 ans plus tard par une bande de drogués bien décider à foutre le bordel.
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Le Myspace non officiel (fait par les fans) et le site d’ Elephant 6
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