Fond photographique (années 1970) : Daniel Wilmotte
Aux claviers : Arsène Muzerelle
La photo de l'ensemble est prise du triforium du transept sud, au pied des verrières du champagne.
Montage actuel de ReimsAvant :
Du XIIIe au XVIIIe siècle.
Les origines.
Les premières traces historiques d'un orgue à la cathédrale de Reims semblent remonter au début du XIIIe siècle, puisque, d'après un ancien pouillé du diocèse, " An 1219, l'esglise de Nostre-Dame a été brûlée au-dessus des orgues" ; or, il est possible que cette date fasse allusion à l'incendie qui détruisit l'ancienne cathédrale vers 1210, et qui aurait pu abriter un instrument qui aurait succédé à celui construit par l'archevêque Gerbert, futur pape Sylvestre II, à la fin du Xe siècle.
L'orgue aux XVe et XVIe siècles.
La même source révèle également qu'un nouvel instrument avait été édifié en 1470, puisqu'en 1468, l'archevêque Jean Juvénal des Ursins avait donné 400 livres "per sua parte ... pro conficiendis novis organis in ecclesia". Cet orgue fut en grande partie détruit par l'incendie qui ravagea la cathédrale le 24 juillet 1481, à l'exception de la tribune et du positif de dos qui survécurent et furent conservés.
Un grand buffet fut donc reconstruit en 1487 par Oudin Heystre, de Cambrai, et c'est à ce meuble que l'orgue doit aujourd'hui ses proportions. L'instrument était alors un blockwerk de 20 rangs et possédait des trompes de 24 pieds. Il fallut employer 14 320 livres d'étain pour fabriquer les tuyaux, ce qui coûta 2 320 livres tournois. À cette somme s'ajoutaient 300 livres pour les crampons, 100 livres de fil d'archal, 700 livres pour le buffet, la chambre des soufflets, les volets de toiles peintes, et 600 livres pour la façon.