Project Blue Book // Saison 1. Episode 1. The Fuller Dogfight.
History Channel, autrement portée sur les séries très historiques et aux faits réalistes, se penche cette fois-ci sur le surnaturel (tout en étant inspiré de faits réels et de la vie d’un vrai professeur recruté par l’US Air Force pour enquêter sur des « x-files »). Si Project Blue Book n’est pas sans faire écho sur le papier à la série de X-Files (qui reste l’une de mes séries préférées de tout les temps avec Fringe et Lost), ce n’est pas totalement ça non plus. L’histoire qui nous est contée ici est fascinante de base, sauf que son véritable problème pour le moment est d’avoir du mal à trouver un équilibre entre le « monstre de la semaine » et sa propre mythologie. Créée par Emily Brochlin (Outsiders), Sean Jablonski (Satisfaction), David O’Leary, Harley Peyton (Sexe entre amis, Channel Zero) et Thania St John (Covert Affairs) - rien que ça ! -, la série nous plonge dans un monde qu’elle semble maîtriser mais pas totalement non plus. L’équilibre entre les stand-alose et la mythologie de la série est crucial (et le fan de X-Files que je suis peut l’affirmer) mais même si pour le moment Project Blue Book semble se chercher, elle a réellement de quoi faire sur la longueur si elle s’en donne les moyens. Située dans le début des années 50, la série se base sur des faits réels avec un casting plutôt solide dans son ensemble.
Un brillant scientifique, le professeur J. Allen Hynek, est recruté par l'armée de l'air américaine pour mener des enquêtes non-résolues, de simples faits divers à des théories plus farfelues comme l'existence d'extraterrestres.
A commencer par Aidan Gillen, qui incarne Josef Allen Hynek, le héros de la série. Ce dernier s’impose tout de suite et permet alors d’élever un peu le scénario qui par moment a ses faiblesses, justement dans cet équilibre mal trouvé. Mis en scène par Robert Stromberg, le réalisateur de Maléfique (2014), ce premier épisode adopte un visuel assez réussi, mélangeant l’ambiance 50s à quelque chose de sombre et mystérieux. Mine de rien, Project Blue Book peut justement se reposer sur d’autres choses que son scénario et tout cela permet alors à la série de se lancer dans des aventures différentes. L’autre problème de ce premier épisode est finalement que le duo central de la série est développé de façon assez faiblarde. J’aurais aimé un peu plus de profondeur dans l’écriture de la série pour que le scénario ne donne pas l’impression d’être trop faible mais le potentiel de Project Blue Book est clairement présent et me donne déjà envie de voir ce que la suite de la saison a en stock. Il y a des conspirations et des enquêtes à faire qui ont le mérite d’être développées si les scénaristes s’en donnent les moyens, surtout sur la question extraterrestres.
Note : 6/10. En bref, I want to believe.