Le métro de Moscou : 300 km de voies, 6 millions de passagers par jour. A l'heure de pointe, une des conduites qui serpentent sous le fleuve s'affaisse, et une monstrueuse inondation déferle dans les tunnels. L'impact de la vague sous-terraine avec les trains bondés et stations saturées est imminent...
Origine du film : Russie
Réalisateur : Anton Megerdichev
Scénaristes : Denis Kuryshev, Viktoriya Yevseyeva
Acteurs : Svetlana Khodchenkova, Sergey Puskepalis, Anatoliy Belyy, Aleksey Bardukov, Kseniya Berezina, Stanislav Duzhnikov
Musique : Yuriy Poteenko
Genre : Catastrophe, Drame, Thriller
Durée : 134 minutes
Date de sortie : 12 août 2013
Année de production : 2013
Sociétés de production : Profit
Distribué par : Seven7
Titre français : Subwave
Notre note : ★★★☆☆
" Metro " ou " Subwave " pour la distribution française, est un film catastrophe russe datant de 2013, réalisé par Anton Megerdichev, à qui l'on doit également " Dark World " (2010). Les acteurs principaux sont Sergei Puskepalis, qu'on a pu voir dans " The Icebreaker' (2016), Svetlana Khodchenkova, qu'on a pu voir dans " The Warrior " (2015), Katerina Shpitsa, qu'on a pu voir dans " Flight Crew " (2016), et Yelena Viktorovna Panova, qu'on a pu voir dans " The Age of Pioneers " (2017).
L'histoire proposée par " Metro " nous invite à suivre un groupe de personnes qui va se retrouver au cœur d'une catastrophe dans le métro moscovite. Andrei Garin ( Sergei Puskepalis) est chirurgien, il accompagne sa fille Ksenya ( Anfisa Wistinghausen) à l'école. Vlad Konstantinov ( Anatoly Bely) est un homme d'affaires, et face aux embouteillages, il gare sa voiture pour emprunter le métro. Galina ( Elena Panova) qui boit de l'alcool sur la voie publique est obligée de fuir lorsque la police veut l'interpeller. Pour se faire elle fonce dans la première rame de métro qui se présente. Durant le trajet, le plafond d'un tunnel sur le parcours du métro, cède sous la pression de l'eau et envahit la galerie. Le conducteur du train actionne les freins de secours. Le train déraille et s'écrase contre les trombes d'eau et les décombres. Certains passagers sont tués alors que les survivants vont tenter de s'organiser pour survivre à la montée des eaux...
La construction narrative de " Metro " est tout ce qu'il y a de plus classique avec la plupart des films catastrophe. On va se focaliser sur quelques personnages qui n'ont pas forcément de connexion les uns avec les autres, et, qui par la force des choses vont voir leurs destins liés. Puis arrive la catastrophe et ses conséquences directes. Enfin, on observe comment les survivants vont tenter de s'en sortir et les difficultés qu'ils rencontrent. De ce côté-là, on peut aisément dire, sans prendre trop de risque, qu'il n'y a rien d'innovant en terme de mise en scène.
Le principal souci de " Metro " réside dans la longueur. Les 134 minutes deviennent pénibles en raison du manque de rythme. Bien que le récit soit fluide, certains personnages apparaissent comme ridicules, notamment de par les dialogues qui nous sont apparus comme inutiles, comme illogiques en fonction de la situation, et parfois même stupides. Viktoriya Evseeva et Denis Kuryshev, le duo de scénaristes, auraient gagné en simplifiant l'histoire. De son côté, Anton Megerdichev, le réalisateur, aurait gagné en dynamisme en abrégeant certaines scènes qui tirent beaucoup trop en longueur.
Afin de donner du relief à leur récit, les cinéastes ont ajouté une sous-intrigue en incorporant un trio amoureux, où le mari et l'amant se retrouvent dans la même galère par la force des choses. Les éléments d'intrigue sont familiers et se limitent à savoir qui va s'en sortir et parvenir à s'extraire des galeries inondées du métro. Comme souvent, l'intégralité des protagonistes ne s'en sortiront pas. L'aspect dramatique est donc renforcé par la disparition de certains des personnages principaux, alors qu'on apprenait à les connaître et qu'on commençait à éprouver une certaine sympathie à leur encontre.
Des éléments de productions, on peut saluer la qualité de la photographie proposée par Sergey Astakhov et Sergey Shultz. Les effets spéciaux sont plutôt réussis, et on peut même préciser que c'est une certaine surprise, n'étant en rien habitué aux productions russes. L'édition, également orchestrée par Anton Megerdichev, est mal équilibrée entre la catastrophe qui intervient assez rapidement dans le développement, et les séquences de palabres qui alourdissent considérablement la fluidité du récit.
" " a fait l'objet d'une édition en ainsi qu'en Blu-ray, paru le 12 août 2013 chez . Pour de plus amples renseignements, n'hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site .
En conclusion, " Metro " est un film catastrophe sympathique, disposant d'une histoire originale, d'une intrigue classique et d'un développement familier. Le rythme est un peu trop lent, le récit est fluide, mais le métrage s'étire trop en longueur, en se focalisant un peu trop sur des intrigues secondaires. La photographie est agréable, les effets spéciaux sont bien maîtrisés et l'édition est mal équilibrée. La distribution offre des prestations mitigées au service de personnages parfois discutables, pour ne pas dire ridicules. L'ensemble se laisse regarder et apporte quelques moments de satisfaction.