Le 2 janvier 2015, j’avais la nostalgie du présent. Je venais de vivre un réveillon fabuleux à marcher une bonne partie de la nuit dans la forêt de Bellême, avec pour guide, mon ami Charles. Au cœur des bois, nous avions fait un feu et nous nous émerveillions des particules incandescentes qui tentaient d’atteindre les cimes.
En 2018, je lui soufflais à l’oreille « chaque minute ensemble ! » Chaque minute dans la souffrance, la joie, le combat, l’abattement, l’amour, les rires. Chaque minute jusqu’à la dernière, ces trois derniers souffles où tu es parti. Notre dernier présent.
J’avais au fond de moi des colères résignées, des indignations aphones, un idéalisme décrépi mais je ne peux plus vivre dans la compromission. Je change de cap !