Voilà un bout de temps que je ne vous ai pas parlé des sorties musées et ciné, faute de temps plus que d'absence de découvertes ! Je vous parlerai ici d'expos, de films et de spectacles.
Comédies musicales à la Philharmonie
La comédie musicale est un divertissement que l'on apprécie, l'expo était en tête de liste de nos sorties hivernales. Et nous n'avons pas été déçus par le riche contenu visuel proposé.
Après une introduction autour de
Singing in the rain, on découvre l'histoire et la chronologie interactive des comédies musicales - au cinéma. C'est une partie assez essentielle, que je vous conseille de ne pas sauter avant d'entrer dans la salle principale et de vous faire happer par tous les contenus, à la fois sur des thèmes spécifiques : la danse, les stars, les effets visuels, tel ou tel artiste, les costumes, les effets spéciaux etc.
C'est une expo riche, avec énormément de contenu vidéo à voir (on y a passé plus de 3 heures) quand on aime rentrer dans les détails - comme ce qu'est la comédie musicale au Japon, pas très éblouissante. On a toutefois regretté qu'il ne soit pas du tout question de Broadway et que l'expo se cantonne au ciné. J'imagine que ça prenait des proportions ingérables.
ON AIR au Palais de Tokyo
Carte blanche à Tomas Saraceno, cette exposition présentait les oeuvres de l'artiste argentin dans tout le musée. L'idée principale en était les interactions entre tous et tout, de l'infiniment petit à l'infiniment grand, des araignées aux étoiles. On découvrait d'abord des toiles d'araignées, puis des sons, transmis par les vibrations, des voyages en ballons, le tout dans un langage scientifico-poétique abscons et répétitif. Mais c'est esthétique, et - à voir l'attente devant le musée - ça marche plutôt bien. Par contre, c'est fini.
Un rêve d'Italie, la collection du marquis Campana
Tous ceux qui ont étudié la céramique grecque connaissent le nom du fameux collectionneur et sa ruine. Son énorme collection, partagée entre le Louvre et l'Ermitage, est exposée en partie par le musée du Louvre. C'est intéressant à la fois pour la démarche car le collectionneur avait un système spécifique de classement et d'exposition dans ses différents palais, et pour les objets eux-mêmes, souvent de qualité - mais dont pas mal d'attributions ont été revues. C'était aussi une tentative d'embrasser tout l'art italien, en accord avec les convictions politiques du marquis et avant que l'Italie ne s'unifie.
Pour ce qui est des objets exposés, beaucoup proviennent des collections du Louvre ou de musées français (car les pièces ont été réparties) et j'ai regretté de ne pas croiser plus de céramiques - je retournerai dans la galerie Campana pour cela - même s'il y en a déjà trop pour certains visiteurs. Et j'ai apprécié toutes les questions autour des restaurations et de l'authenticité, qui reste un débat bien actuel. Côté majoliques et peintures - sauf les oeuvres médiévales, c'était moins ma tasse de thé. Une expo intéressante sur les ambitions d'une collection et d'un collectionneur exceptionnel.
Bohemian Rapsody
Comme beaucoup, on a beaucoup aimé ce film, plus pour la musique que pour la vie de Freddie Mercury. On y découvre la vie du chanteur, les créations et coups de génie de Queen, le succès... Et aussi la solitude de Freddie. Rien de bien fou dans ce film, c'est linéaire, assez plat, mais sauvé par la musique du groupe - ah le moment de la création de
Bohemian Rapsody...
Capharnaum
C'est Zain que l'on suit dans ce film de Nadine Labaki. Zain est un petit garçon, dans une famille nombreuse de Beyrouth qui peine à joindre les deux bouts. Il ne va pas à l'école mais travaille. Suite au mariage de sa soeur, il fuit et rencontre des clandestins et une vie tout aussi complexe que la sienne. Sale, dur mais pourtant tendre, ce film n'a pas réussi à me toucher et m'a semblé un peu long. On pleurait à côté de moi, sans que je comprenne pourquoi.
Asterix et le secret de la potion magique
C'est divertissant et drôle, mais pas indispensable à voir au ciné. Panoramix se met en quête d'un successeur mais peu seraient capable de remplacer le druide de la fameuse potion magique.
Gus l'illusioniste
Il est drôle et super fort pour nous illusionner. Ce magicien joue avec les cartes et manie l'humour - un peu moins bien la caméra - avec les spectateurs qu'il invite sur scène. Avec plein de jolies références à
Love actually, Gus nous fait passer un très beau moment entre rire et émerveillement.
Au-delà des murs
Spectacle chanté et dansé sur l'exil, nourri de témoignages de migrants et d'associations, il mettait un peu d'espoir en l'humanité malgré un accueil qui se durcit.