Quelle drôle d'année 2018 nous avons vécu. D'abord le marché nous a donné une alerte au 1er trimestre, de manière assez violente, avant de très fortement remonter durant les 2e et 3e trimestre. On peut même dire que l'été, d'habitude très calme, a vu les cours s'enflammer et Trump fanfaronner.
Pendant ce laps de temps mon portefeuille s'est comporté de manière disparate. D'abord il a résisté beaucoup mieux que le marché jusqu'au mois de mai, avant de commencer à baisser lentement, mais sûrement, tandis que les autres indices boursiers, particulièrement en Suisse et aux Etats-Unis, continuaient de grimper au firmament.
Deux raisons expliquent ce phénomène. D'abord mon portefeuille comptait durant la première partie de l'année une part de 6% environ d'actions de pays émergents. Ces titres ont été les tous premiers à souffrir de la guerre commerciale initiée par l'homme à la chevelure dorée par l'urine de ses call-girls russes. Simultanément, les small-caps japonaises, une des positions les plus importantes de mon portefeuille, ont commencé elles aussi à souffrir.
Mon portfolio s'est donc mal comporté durant l'été, alors que les marchés suisses et américains continuaient à grimper. Ce phénomène a eu le mérite de m'obliger à sortir de plusieurs positions très rapidement durant cette année 2018, en suivant ma stratégie trailing stop loss. Comme il n'y avait rien d'autre intéressant à acheter, j'étais contraint de rester cash. Ma performance à ce moment de l'année était néanmoins mauvaise par rapport aux indices helvétiques et US, mais meilleure que les européens.
Par contre, ces ventes "forcées" m'ont permis d'anticiper au mieux ce qui allait se passer durant le dernier trimestre, et surtout sur le dernier mois de l'année 2018. Grâce à une part de cash qui a grimpé jusqu'à 50% du portefeuille, je n'ai perdu que 2% sur le mois de décembre, tandis que l'indice suisse SPI a chuté de 7.54%.
Au final, malgré un mauvais passage en milieu d'année, mon portefeuille a baissé de 8.13% en 2018, faisant légèrement mieux que le SPI (-8.57%), avec nettement moins de volatilité. Surtout, comme j'ai l'intime conviction que cette baisse ne fait que commencer, je me sens mieux paré que le marché pour affronter cette année 2019. Depuis le lancement du portefeuille en 2010, cela me donne une performance annuelle moyenne de 9.4%, contre 6.4% pour le SPI.
Mon portefeuille ne dénombre au 31.12.2018 plus que 24 positions, ce qui est très peu par rapport à ce qu'il a pu compter à un moment donné. Les titres qui restent sont dans la majorité de nature défensive et sont donc bien armés pour passer la crise.
Name Symbol
Allianz SE ALV:FRA
Banque Cantonale du Valais WKBN:SWX
Bridgestone Corp BGT:MUN
Broadcasting System of Niigata Inc 9408:TYO
BVZ Holding AG BVZN:SWX
Daiichi Co Ltd 7643:TYO
Delong Holdings Ltd BQO:SES
EVRAZ plc EVR:LSE
Fenwal Controls of Japan Ltd 6870:TYO
Hagihara Industries Inc 7856:TYO
Hormel Foods Corp HRL:NYQ
Kathmandu Holdings Ltd KMD:NZC
Mitani Corp 8066:TYO
Otec Corp 1736:TYO
Rasa Corp 3023:TYO
Shizuoka Gas Co Ltd 9543:TYO
Sumiken Mitsui Road Co Ltd 1776:TYO
Swiss Life Holding AG SLHN:VTX
Toronto-Dominion Bank TD:TOR
UBS ETF (CH) – Gold (CHF) hedged (CHF) A-dis AUCHAH:SWX:CHF
UBS ETF (CH) – SXI Real Estate® (CHF) A-dis SRFCHA:SWX:CHF
UBS Group AG UBSG:VTX
Valiant Holding AG VATN:SWX
Wakachiku Construction Co Ltd 1888:TYO
En 2018, CHF 14'230 de dividendes nets m'ont été versés ce qui est paradoxalement ma meilleure année, très loin devant 2017 (CHF 6'170) et 2016 (CHF 6'781).
L'importance des dividendes générés en 2018 s'explique par plusieurs raisons. Tout d'abord les titres dans lesquels je suis investi depuis le début de l'année dernière sont particulièrement sous-valorisés et paient donc un rendement très généreux. D'autre part, durant la première partie de 2018, mon portefeuille était encore fortement investi en actions, avec une faible proportion de cash. Comme la plupart des titres concernés étaient situés en Suisse, en Europe et au Japon, le dividende a été versé durant le premiers semestre, moment où j'étais encore investi. En 2017 par contre, je possédais beaucoup de cash à cause d'une réallocation des ressources des actions américaines survalorisées, vers des titres européens et japonais survalorisés.
Je me situe donc désormais à un tiers du chemin qui me mène vers l'indépendance financière, le reste des revenus provenant de l'immobilier. C'est un gros saut en avant. Il y aura certainement un mouvement de marche arrière en 2019 à cause de la part importante de liquidités. Néanmoins ce n'est que reculer pour mieux sauter, car tout ce cash me permettra dans un proche avenir de réinvestir massivement et à bon prix dans des titres de qualité payeurs de dividendes.