Les définitions sur les énergies renouvelables sont celles utilisées par les organisations internationales, notamment l’Agence internationale de l’énergie et les entreprises spécialisé comme France PAC Environnement.
Energies renouvelables
Les énergies renouvelables (EnR)
Il s’agit des énergies dérivées de processus naturels en perpétuel renouvellement. Il existe plusieurs formes d’énergies renouvelables, notamment l’énergie générée par le soleil (photovoltaïque ou thermique), le vent (éolienne), l’eau des rivières et des océans (hydraulique, marémotrice…), la biomasse, qu’elle soit solide (bois et déchets d’origine biologique), liquide (biocarburants) ou gazeuse (biogaz) ainsi que la chaleur de la terre (géothermie). Les énergies renouvelables purement électriques comprennent l’hydraulique, l’éolien, l’énergie marémotrice, le solaire photovoltaïque. Les énergies renouvelables thermiques comprennent le bois de chauffage (ramassé ou commercialisé), les résidus de bois et de récoltes incinérés, les déchets urbains et industriels d’origine biologique incinérés, le biogaz, les biocarburants, le solaire thermique, la géothermie valorisée sous forme de chaleur ou d’électricité, le froid direct et les pompes à chaleur.
La biomasse solide
Elle regroupe le bois-énergie, les déchets renouvelables incinérés et les résidus agricoles et agroalimentaires (également incinérés et incluant la bagasse, qui correspond au résidu ligneux de la canne à sucre).
La biomasse au sens large comprend également le biogaz et les biocarburants.
Le bois-énergie
Il comprend le bois bûche (commercialisé ou autoconsommé), ainsi que tous les coproduits du bois destinés à produire de l’énergie : liqueur noire, écorce, sciure, plaquettes forestières et plaquettes
d’industrie, briquettes reconstituées et granulés, broyats de déchets industriels banals, bois en fin de vie, etc.
Les déchets renouvelables
Seule la partie biodégradable des déchets urbains (ou déchets ménagers) incinérés dans les usines d’incinération d’ordures ménagères (UIOM) est considérée comme renouvelable. Du fait de la difficulté de distinguer les déchets biodégradables des autres déchets, les déchets comptabilisés comme source d’énergie renouvelable sont estimés par convention à 50 % de l’ensemble des déchets urbains incinérés.
L’hydroélectricité renouvelable
Elle est égale à l’hydroélectricité totale dont on retire l’hydroélectricité issue des pompages, réalisés par l’intermédiaire des stations de transfert d’énergie par pompage (Step). Ces installations permettent de remonter, aux heures de faible demande électrique, l’eau d’un bassin inférieur vers une retenue située en amont d’une centrale hydroélectrique. Les Step sont dites pures, lorsque la centrale hydraulique est exclusivement dédiée à cette activité de pompage ou mixtes dans le cas contraire. Pour les données relatives aux nombre et puissance des centrales hydrauliques renouvelables, seules sont exclues les Step pures. Pour la production, toute l’hydroélectricité produite par pompage dans les Step pures ou mixtes est retirée. L’hydroélectricité issue des
pompages est dite non renouvelable.
L’électricité renouvelable
Elle est égale aux productions électriques primaires issues des centrales hydrauliques, éoliennes, marémotrice, solaires photovoltaïques et géothermiques, auxquelles s’ajoutent les productions électriques thermiques issues de la biomasse (bois-énergie, déchets incinérés renouvelables, biogaz et résidus agricoles et agroalimentaires).
L’électricité renouvelable normalisée
La directive 2009/28/CE relative à la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables introduit la notion de normalisation pour les productions d’électricité hydraulique et éolienne afin d’atténuer l’effet des variations aléatoires d’origine climatique. Ainsi, la production hydraulique renouvelable normalisée de l’année N est obtenue en multipliant les capacités du parc de l’année N par la moyenne sur les quinze dernières années du rapport « productions réelles/capacités installées ». La production éolienne normalisée de l’année N est obtenue pour sa part en multipliant les capacités moyennes de l’année N (soit [capacité début janvier + capacité fin décembre]/2) par la moyenne sur les cinq dernières années de ce même rapport.
Énergie primaire
Energie brute, c’est-à-dire non transformée après extraction (houille, lignite, pétrole brut, gaz naturel, électricité primaire). En d’autres termes, il s’agit de l’énergie tirée de la nature (soleil, fleuves ou vent) ou contenue dans les produits énergétiques tirés de la nature (comme les combustibles fossiles ou le bois) avant transformation. On considère donc que l’énergie électrique produite à partir d’une éolienne, d’un barrage ou de capteurs photovoltaïques est une énergie primaire. La chaleur primaire est fournie par les réservoirs géothermiques, les réacteurs nucléaires et les panneaux solaires qui convertissent les rayons solaires en chaleur.
Énergie secondaire ou dérivée
Toute énergie obtenue par la transformation d’une énergie primaire ou d’une autre énergie secondaire. La production d’électricité en brûlant du fioul en est un exemple. Comme autres exemples, on peut citer les produits pétroliers (secondaires) issus du pétrole brut (primaire), le coke de cokerie (secondaire) issu du charbon à coke (primaire), le charbon de bois (secondaire) issu du bois de chauffage (primaire), etc. La branche industrielle qui effectue cette transformation est appelée industrie de l’énergie, ou plus simplement branche énergie.
Énergie finale
Energie livrée au consommateur pour sa consommation finale. Il s’agit par exemple de l’essence à la pompe, de l’électricité au foyer, du gaz pour chauffer une serre, du bois utilisé par une chaufferie collective, etc. L’énergie finale peut être une énergie primaire (consommation de charbon dans la sidérurgie ou de bois par les ménages par exemple) ou non.
Production primaire
Ensemble des énergies primaires produites sur le territoire national.
Consommation d’énergie primaire (ou total des disponibilités)
Il s’agit de la consommation d’énergie de tous les acteurs économiques sur le territoire national. Elle est égale à la production primaire dont on soustrait : le solde du commerce extérieur (exportations moins importations), le solde des variations de stocks (déstockage moins stockage), ainsi que les approvisionnements en combustibles des soutes maritimes, pour les navires
de haute mer. Elle correspond aussi à la somme de la consommation finale et de la consommation de la branche énergie. Le solde exportateur d’électricité est complètement affecté à la filière nucléaire.
Consommation de la branche énergie
La branche énergie regroupe les activités qui relèvent de la production et de la transformation d’énergie (centrales électriques, cokeries, raffineries, pertes de distribution, etc.).
Elle inclut tous les établissements qui transforment l’énergie, y compris quand ils sont intégrés à une activité industrielle. Sa consommation est égale à la somme des quantités consommées par les producteurs et transformateurs d’énergie et des pertes subies lors de la transformation de l’énergie (pertes lors de la réaction de combustion ou de la réaction nucléaire par exemple) et de son acheminement (pertes en ligne lors du transport et de la distribution de l’électricité).
Consommation finale énergétique
Elle correspond à la consommation des seuls utilisateurs finals (industries, ménages, services, agriculture, sylviculture et pêche, transports), et n’intègre pas la consommation de la branche énergie. Elle est égale à la consommation d’énergie primaire moins la consommation de la branche énergie. La consommation finale énergétique exclut les produits énergétiques utilisés en tant que matière première (dans la pétrochimie ou pour la fabrication d’engrais par exemple). La consommation d’énergie primaire permet de mesurer le taux d’indépendance énergétique national, alors que la consommation d’énergie finale sert à suivre la pénétration des diverses formes d’énergie dans les secteurs utilisateurs de l’économie.
Consommation corrigée des variations climatiques
Consommation corrigée des seuls effets des températures sur la consommation de chauffage. La correction climatique s’applique à la consommation primaire et à la consommation finale.
La consommation observée avant toute correction climatique est qualifiée de réelle.
Consommation finale brute d’énergie
Ce concept a été introduit par la directive 2009/28/CE relative à la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables. Elle est égale à la somme de la consommation finale d’énergie, des pertes de réseau et de l’électricité et/ou chaleur consommées par la branche énergie pour produire de l’électricité et/ou de la chaleur.
Elle est toujours exprimée en données réelles.
Consommation finale brute d’énergie renouvelable
Elle est définie par la directive 2009/28/CE. Des modes de comptage spécifiques ont été
définis par celle-ci et peuvent différer de ceux du bilan énergétique national. Le périmètre est plus large et intègre les DOM ; les productions hydraulique et éolienne sont normalisées sur respectivement 15 et 5 ans. Le bois-énergie utilisé pour le chauffage n’est pas corrigé des variations climatiques.
Par ailleurs, la directive impose, pour les pompes à chaleur, des conditions de performance pour leur prise en compte, et exclut les biocarburants sans certificat de durabilité. Des bonifications sont également comptabilisées pour le suivi de l’objectif dans les transports, dès lors qu’il s’agit de
biocarburants produits à partir de déchets, résidus ou matière cellulosique non alimentaire, ainsi que d’électricité renouvelable utilisée par des véhicules électriques ou le transport ferroviaire.
Le taux de boisement est le rapport entre la surface boisée d’une région et sa superficie. Selon la définition internationale, la forêt est un territoire occupant une superficie d’au moins 50 ares avec des arbres pouvant atteindre une hauteur supérieure à 5 mètres à maturité in situ, un couvert boisé de plus de 10 % et une largeur moyenne d’au moins 20 mètres.
Électricité primaire
S’obtient à partir de sources naturelles telles que l’énergie hydraulique, éolienne, solaire photovoltaïque, marémotrice, houlomotrice. L’électricité nucléaire est aussi, par convention, considérée comme primaire.
Production brute d’électricité
Production mesurée aux bornes des groupes des centrales ; elle intègre par conséquent la consommation des services auxiliaires et les pertes dans les transformateurs des centrales.
Production nette d’électricité
Production mesurée à la sortie des centrales, c’est-à-dire déduction faite de la consommation des services auxiliaires et des pertes dans les transformateurs des centrales.
Consommation intérieure brute d’électricité : elle est égale au total des productions brutes d’électricité (primaires et thermiques), dont on soustrait le solde du commerce extérieur (exportations moins importations).
Solde importateur/exportateur
On parle de solde importateur (exportateur) lorsque les importations sont supérieures (inférieures) aux exportations.
Entreprises locales de distribution (ELD) : elles assurent la distribution de l’électricité dans des zones géographiques spécifiques et limitées, tandis qu’Enedis couvre une grande partie du territoire.
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