TF1, the secret story of Murdoch Bolloré

Publié le 11 juillet 2008 par Collectifnrv

Vincent Bolloré vous connaissez ? Mais oui ! Rappelez vous, c’est l’industriel et grand ami devant l'Éternel de notre actuel gourou !  Breton bretonnant, il a prêté son yacht à qui vous savez, ce même " qui vous savez " étant par ailleurs un très bon ami de Martin Bouygues qui le lui rend bien. Certes,  Bouygues et Bolloré n'ont guère de sympathie l'un pour l'autre mais la communauté d'intérêts passant par un ami commun et hors du commun tel que notre président bien aimé, cette situation tend à aplanir des différends personnels hors de proportions avec les enjeux économiques.  

Pourquoi Murdoch ? Parce Sir Rupert Murdoch, de nationalité australienne, est une très grosse légume internationale propriétaire du plus grand empire médiatique existant (Fox News, Times, New York Post, Wall Street journal, The Sun, entre autres…)

Pourquoi Murdoch Bolloré ? D’abord pour faire un bon mot en guise de clin d'oeil et ensuite pour suggérer que M. Bolloré cherche à construire à terme un conglomérat médiatique de première importance !

Tiens ! Jouons à un jeu du style "Monopoly"…

Fermez les yeux et rêvons …

Imaginons que le groupe Bouygues souhaite quitter l’univers économique des médias trop peu profitable et trop lointain de sa compétence initiale, les travaux publics, pour acquérir un fruit bien plus juteux et plus proche de sa spécialité : AREVA, entreprise leader dans la construction de centrales nucléaires et l'acheminement de l'électricité, qu’il s’offrira sous l'oeil attendri de Nicolas Sarkozy,  pote et parrain du fils du patron du groupe  ?

Imaginons que Martin Bouygues ait chargé Nonce Paolini, le PDG de TF1, du sale boulot : dégraisser le mammouth de ses stars dispendieuses, prétentieuses,  ces pathétiques du 20h qui se pensent indispensables, ces vedettes addicts à la notoriété et ces people déclinants et pitoyables qui finiront par crever en direct sur nos écrans tellement elles tentent de s'incruster dans un paysage audiovisuel qu'elles ne peuvent imaginer exister sans elles ; puis d’alléger des structures trop lourdes, et enfin de transformer un TF1, un peu replet, gras du bide et mou du genou en un athlète affûté et performant. Tout ceci dans le but de le vendre au meilleur prix ?

Imaginons que Bolloré soit l’acheteur futur d'un TF1 hyper sexy et débarrassé de la concurrence publicitaire de France Télévision (je rappelle que tout ceci n’est que supputation fumeuse et sulfureuse  n’est ce pas ?) ?

Imaginons que ses acquisitions feutrées actuelles fassent partie d’une stratégie éprouvée visant à fonder un  empire à l’échelle française, un conglomérat compétitif au niveau européen. Un immense fleuron médiatique bien cadenassé, bien maîtrisé et dévoué à la majorité actuelle ?

Imaginez que l’oligarchie qui nous dirige consolide ses positions et entame un mouvement pratiquement irréversible qu’il sera pratiquement impossible de démanteler par la suite ?

Imaginez que je ne dise pas que des conneries  ?

Serait il si illogique que le propriétaire d’une grosse agence de publicité, Havas, d’un gros institut de sondage, d'une chaîne de la TNT, Direct 8, veuille acheter le plus grand groupe européen de télévision ?

Remarquez, quoi de plus naturel  que de préparer un avenir radieux à son futur empire ! L'agence de pub Bolloré-Havas fera des campagnes de pub sur Bolloré-TF1, des sondages Bolloré-CSA sur Bolloré-TF1, son journal gratuit Bolloré-"Direct soir" commentera les frasques des people de Bolloré-TF1. Bigre ! On est jamais aussi bien servi que par soi-même, pas vrai ?…

À quand la privatisation de France Inter, au fait ? Et que diriez vous de la cession du Figaro au groupe Bolloré ? 

Mais je ne suis pas journaliste, profession envers laquelle je n'éprouve vraiment ni fascination ni admiration,  je n’ai jamais eu ni l’envie ni la prétention de le devenir. Je ne suis qu’un petit citoyen  chieur, curieux de tout, bon vivant, démocrate,  vaguement lucide qui se pose des questions sur la société que nos "élites" souhaitent construire et imposer aux générations futures sans demander notre avis…

Cela dit m’sieur Murdoch Bolloré, z’auriez pas besoin de vous offrir un comique troupier ou un clown triste pour vous faire grimacer à défaut de sourire parce que en ce moment je suis à vendre…Je ne serais pas aussi cher que l'avocat d'affaires que vous embaucherez quand il se retrouvera au chômage aux alentours du mois de mai 2017. À moins qu'il ne soit libre 5 ans plus tôt ? Allez savoir ?!

Puisque tout s’achète…

Amis de Bolloré et de cui cui, guinchez bien dans vos bals populaires organisés par les pompiers pour ce 14 juillet 2008 et amusez vous d’observer avec la dose de cynisme nécessaire pour réprimer les hauts le cœur, la belle brochette de tyrans sanguinaires sur l’estrade présidentielle lors du défilé militaire à Paris retransmis à la télévision ! En direct sur TF1, comme de bien entendu !

À après.

Cui cui, modeste membre d'un Collectif, blogueur artisanal et fier de le rester.