En arrivant dans le grand hall du rez-de-chaussée, c’est un lampadaire d’Éric Hattan qui m’arrête. Il est comme déraciné d’un côté d’un mur et en éclaire l’autre face. Les murs se dressent de plus en plus autour de la terre. En Europe et ailleurs, comme si cela pouvait arrêter les humains dans la marche qu’ils ont engagée depuis des millénaires. Comme si l’avenir de l’humanité était de se barricader, de rester entre soi et de tenir à l’extérieur les autres. Comme si nous n’étions pas, nous-mêmes, ces autres. Ces autres dont nous avons besoin pour éclairer justement ce qui nous sépare. Ces autres dont il est bon de savoir également d'où ils viennent, non pour les trier, mais pour les accueillir.